Allometa: Combattre la faillite de l’e-mail

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

La faillite de l’e-mail: tout un chacun a déjà lu ou entendu ce néologisme d’origine américaine. Il symbolise le moment, où force est de reconnaître que l’e-mail est devenu désespérément ingérable.

La faillite de l’e-mail: tout un chacun a déjà lu ou entendu ce néologisme d’origine américaine. Il symbolise le moment, où force est de reconnaître que l’e-mail est devenu désespérément ingérable.

Guy Wyers, l’un des fondateurs de la jeune entreprise louvaniste Allometa, l’a lui-même expérimenté, il y a 4 ans déjà. “J’étais – et je suis du reste encore et toujours – program manager chez Unisys. Dans ma mailbox, de nouvelles choses venaient s’ajouter sans cesse: nouveaux clients, projets, etc. A un moment donné, j’ai décidé de tenir simplement à jour tous mes mails, parce que la décision de les mettre ou non à la corbeille prenait en soi un temps fou. J’ai alors commencé à me demander s’il n’existait pas une solution ‘intelligente’ d’hébergement et d’archivage des courriels dans des dossiers.”

Wyers est lui-même ingénieur de formation, ce qui l’a aidé à élaborer un prototype. Avec l’assistance de Leo Olivers, architecte de Microsoft, il créa donc Tagwolf. C’est mi-2010 qu’Allometa vit le jour pour permettre de lancer Tagwolf sur le marché. “Le problème est même plus vaste qu’une surcharge de courriels. Il règne en fait une véritable surcharge d’informations. Dans le futur, nous pourrons donc aussi étendre notre technologie à d’autres applications.”

Grands comptes Tagwolf est conçu comme une simple extension à Microsoft Outlook. “C’est un choix délibéré: quelque 85% de tous les courriels passe par Outlook. En outre, techniquement, il s’agit d’une plate-forme intéressante.” Le principe, c’est que l’outil apprenne de lui-même à quel dossier un courriel convient le mieux. Sur cette base, l’outil propose lui-même des actions, sur lesquelles on peut tout simplement cliquer. “Nous voulions aussi peu que possible intervenir dans la façon de travailler de l’utilisateur: ce dernier garde le contrôle et peut agencer ses courriels avec un minimum d’efforts.”

Tagwolf coûte 50 EUR et est en vente sur internet. Wyers et Olivers se satisfont provisoirement du marketing internet, “mais nous sommes en train d’examiner la possibilité d’ajouter un modèle reseller.” Cette approche sereine fait en sorte qu’il n’y a actuellement que des utilisateurs individuels de Tagwolf. “A terme, nous voulons aussi cibler les grands comptes. C’est ainsi que par relations, des contacts ont été pris avec une grande banque canadienne.” Le but est d’atteindre les 15.000 utilisateurs en 3 ans. “C’est faisable, mais dans ce cas, nous devrons accélérer le mouvement, y compris au niveau marketing. Nous n’en avons pas encore vraiment les moyens. Nous devrons donc peut-être rechercher des investisseurs.”

Passeport Dénomination: Allometa, www.tagwolf.com Siège: Heverlee Date de création: 2010 Effectifs: 2 Investissements et/ou subsides: capital propre

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