20 millions de dollars pour IrisPact

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Bruno Segers a recueilli aux Etats-Unis 20 millions de dollars pour sa startup IrisPact. Pour mettre la cerise sur ce gâteau, l’ex-CEO de RealDolmen espère pouvoir aussi réunir un million d’euros en Belgique.

Bruno Segers a recueilli aux Etats-Unis 20 millions de dollars pour sa startup IrisPact. Pour mettre la cerise sur ce gâteau, l’ex-CEO de RealDolmen espère pouvoir aussi réunir un million d’euros en Belgique.

IrisPact est une nouvelle petite entreprise technologique qui entend sauvegarder la confidentialité (privacy) des internautes. Segers a créé cette entreprise conjointement avec Luc Buntinx, le propriétaire du brevet à la base même d’IrisPact. Ce brevet protège une espèce de poignée de main numérique, par laquelle l’identité de deux parties est contrôlé et authentifiée: à savoir le producteur du contenu internet et l’utilisateur final.

Grâce à IrisPact, les deux parties pourront de la sorte s’entendre directement, sans que des entreprises telles Google et Facebook puissent tirer profit des données numériques ainsi créées. “Internet est dominé par des entreprises telles Amazon, Facebook, Google et Twitter”, déclare Segers à ce propos sur son blog.

“Ces entreprises enregistrent un chiffre d’affaires gigantesque, mais n’occupent que peu de personnes. Tout ce vil argent tombe donc dans l’escarcelle d’un très petit groupe de milliardaires actionnaires et absolument pas dans celle de ceux qui contribuent jour après jour au contenu d’internet. Avec IrisPact, nous voulons changer cela.”

Même s’il faudra attendre encore un petit temps, avant que la nouvelle startup mette un produit concret sur les fonts baptismaux (probablement quelque part en 2015), Segers & consorts ont quand même réussi à récolter déjà 20 millions de dollars à et aux environs de Los Angeles, ce qui est plus que ce qu’ils espéraient au départ. Au début, Segers voulait recueillir trois millions d’euros en Belgique, en vain.

Segers ne souhaite pas révéler les noms des investisseurs. “Ces sont des gens qui préfèrent rester dans l’anonymat”, explique-t-il au journal De Morgen. Dans un entretien précédent avec Data News, l’entrepreneur en série avait déjà laissé entendre qu’il avait de bons contacts avec plusieurs noms connus des secteurs de la musique, du sport, du cinéma et de la TV.

“La vie privée des personnalités est fortement mise à mal par les médias”, avait-il déclaré. “Il en est de même sur le plan numérique: des personnes mal intentionnées se font souvent passer pour ce qu’elles ne sont pas. Avec IrisPact, nous allons pouvoir remettre les choses à leur juste place.” Segers se targue aussi du fait que – quand IrisPact sera réellement lancée – nombre de célébrités tireront avec lui à la charrette.

Le choix de LA au lieu de San Francisco est à rechercher dans la nature même du produit. “Nous arrivons avec une solution à la problématique de la confidentialité qui touche le plus durement l’industrie des médias et du contenu. Il n’est donc pas question de se tourner vers la Silicon Valley, où sont précisément installées les entreprises à la base du manque de respect pour la vie privée, mais bien vers la ville où se trouvent toutes les grandes entreprises médiatiques et de loisirs.”

Le siège central d’IrisPact ne sera toutefois pas installé à LA. Seul le marketing y trouvera refuge. Le développement technique du produit se fera en Belgique, en collaboration avec iMinds notamment. IrisPact doit cependant encore rechercher 1 million d’euros en Belgique. Ce serait là véritablement la cerise sur le gâteau.



Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire