Test: Kobo Sage – Et si vous déposiez une bibliothèque sous le sapin de Noël

© Kobo
Els Bellens

Voici revenu le temps de lire avec ces journées écourtées et ce froid qui s’installe peu à peu. Un plaid, une tasse de thé et, pourquoi pas, un écran éclairé afin de ne pas être obligé d’activer l’éclairage à quatre heures de l’après-midi.

Nous avons testé pour vous la Kobo Sage, le nouveau produit-phare du fabricant canadien de liseuses. Deux nouveautés d’emblée: le stylet et la possibilité d’annoter, comme avant, un commentaire dans la marge du livre.

Mais commençons par le look. Avec ses 16 x 18 cm, la Sage est plutôt grande, mais elle tient bien dans la main, selon votre serviteur. Un côté de l’écran présente un bord plus large regroupant les boutons de commande. C’est là que normalement, le livre doit être fixé. Moi, qui suis gaucher, j’apprécie que l’écran pivote dans les quatre directions. Cela permet surtout de choisir par soi-même comment le commander au mieux: à gauche, à droite, voire par en haut ou en bas si on le souhaite.

E-encre

L’écran présente une diagonale de 8 pouces et un affichage de 1.920 x 1.440 (300 ppi) E Ink Carta 1200. Il s’agit là d’une des assez nouvelles technologies d’e-encre et d’un progrès par rapport aux précédentes liseuses Kobo. Les mises à niveau résident entre autres dans la vitesse à laquelle il est possible de tourner les pages, alors que l’arrière-plan est quelque peu plus uniforme que dans les versions précédentes.

On déplorera ici quand même le temps de réaction quelque peu lent de la part de l’écran. Certes, il est plus rapide que chez bien d’autres liseuses, mais il est néanmoins sensiblement plus long que dans le cas d’un écran traditionnel de smartphone ou de tablette. En général, cela ne nous aurait pas perturbé outre-mesure, mais le fait est qu’avec le stylet ou les doigts, on utilise souvent l’écran du Kobo Sage comme écran tactile. Il en résulte que la différence entre l’e-encre plus parcimonieuse et l’écran du smartphone sera plus fortement ressentie que lorsque sur une liseuse, on tourne principalement les pages via des boutons incorporés. Quoi qu’il en soit, cela nécessite qu’on s’y familiarise et que si on ne fait pas preuve de patience, on peut se sentir très vite frustré, lorsqu’après un essai désespéré, on se retrouve soudain six pages plus loin.

Etagère à livres

A côté de cela, la liseuse offre les avantages typiques par rapport aux livres classiques. La Sage est étanche et accepte jusqu’à 32 Go d’e-livres et de livres sonores. Pour écouter ces livres audio, vous aurez besoin d’un haut-parleur Bluetooth ou d’un casque. La prise audio brille ici par son absence.

Ce qui rend les liseuses Kobo intéressantes, c’est que la plate-forme communique très facilement avec quelques applis et services. Les livres se téléchargent via wifi du magasin Kobo, qui propose quelque cinq millions d’e-livres et toute une série de livres audio. Mais contrairement à la liseuse Storytel par exemple, il est aussi assez aisément possible de charger d’autres livres comme des classiques ou des livres d’études transférables via Dropbox. L’appareil supporte notamment epub, mobi et pdf.

Nous avons apprécié l’intégration à Pocket. Cette appli permet en effet de stocker dans le navigateur de longs articles ‘à lire plus tard’. Il est ainsi enfin possible de fermer les quinze onglets sur l’ordinateur, de transférer les articles en question vers la liseuse et d’attendre un moment plus calme pour les lire.

Test: Kobo Sage - Et si vous déposiez une bibliothèque sous le sapin de Noël
© Kobo

Lecture dans l’obscurité

Comme il sied pour les liseuses modernes, il est possible avec la Sage d’ajuster l’intensité de la lumière en arrière-plan. Le réglage ‘soirée’ s’avère extrêmement jaune, alors que la journée, on peut davantage utiliser de lumière bleue. Grâce à un timer, il est du reste possible de passer automatiquement en mode nuit. Le ‘dark mode’ est également supporté. Au total, la Kobo Sage offre de nombreux réglages, tellement d’ailleurs qu’il est préférable de les insérer dans une sorte de profil. L’idée est probablement que vous adaptiez rapidement la liseuse à votre gré, lorsque vous la partagez avec d’autres membres de la famille.

La Sage offre en outre encore quelques éléments agréables comme les statistiques de lecture qui vous révèlent combien de temps vous avez consacré à un livre. Mais cela ne fonctionne pas encore complètement comme il se doit. Dans notre test, la Sage a par exemple ‘oublié’ que nous avions déjà lu un livre, lorsque nous sommes revenus à la page 1. Il y a ici encore moyen de faire mieux.

Dessins dans la marge

Et puis, il y a évidemment le stylet. Ce dernier est en option, mais il représente néanmoins une importante nouvelle fonction pour la Sage. La liseuse permet alors en effet de souligner des mots et des phrases dans un livre ou d’écrire des notes dans la marge. C’est une bonne idée, et nous avons aussi apprécié le fait que la Kobo Sage dispose d’une bande magnétique pour fixer le stylet en place. Pourtant, c’est le genre de fonction que nous n’utiliserons pas trop souvent, ne serait-ce que parce que ces notes ne sont possibles que sur les livres Kobo. En outre, il n’est pas possible de les exporter. Donc à moins que vous ne relisiez souvent des livres ou que vous vous prépariez pour un club de lecture, nous n’en voyons pas directement l’utilité.

Ce qui peut être exporté – et qui est un intéressant extra chez la Sage -, ce sont les carnets de notes. La liseuse se met ainsi peu à peu à servir de tablette. Deux types de carnet de notes sont possibles: le carte de notes ‘basique’ vous permettant d’écrire et de dessiner sur la liseuse avec le stylet (ou le doigt). Quant au carnet élargi, il tente de reconnaître votre écriture pour la convertir automatiquement en texte (cela fonctionne plutôt bien) et vous permet aussi d’insérer des diagrammes et des exercices de calcul.

On n’est pas tous d’accord à propos du fait Kobo a opté pour deux formats différents et pourquoi ils se dissimulent aussi profondément dans les paramètres. On ne sait pas non plus pourquoi quelqu’un a voulu absolument introduire un tableau ou des exercices de calcul dans ce type de produit. Des portions entières du logiciel en font les frais, mais la technologie sous-jacente n’en reste pas moins agréable. L’ensemble offre ainsi davantage de ressemblances avec l’iPad et d’autres tablettes, mais avec un écran à e-encre spécifique. Une version ‘hyperbranchée’ de la tablette réservée à celui/celle qui souhaite prendre des notes dans les coffee-shops, alors qu’il/elle n’a pas son portable sous la main.

Conclusion

La Kobo Sage se présente comme le premier cri d’une nouvelle technologie. La liseuse se tire merveilleusement d’affaire et embarque les fonctions indispensables pour affronter la concurrence de son grand rival Kindle. Le support des livres audio, la correction lumineuse et l’écran plus net de la Sage en font une liseuse de qualité, compatible avec toute une série de services et d’e-livres en extra. On y retrouve en outre quelques nouvelles fonctions intéressantes qui font se rapprocher la liseuse de la tablette. En soi, c’est un bel indicateur qu’après autant d’années, les liseuses font aussi vraiment l’objet d’innovations, mais le fait est que nombre de ces fonctions se marchent quelque peu sur les pieds.

Kobo Sage € 289

Stylet Kobo: € 40

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