Test du Pocket Wi-Fi de Scarlet

Le Pocket Wi-Fi de Scarlet partage la 3G en Wifi jusque 5 utilisateurs.

Avec l’expansion des réseaux 3G et surtout, leur démocratisation, les solutions pour surfer mobile se multiplient. Si on pouvait déjà facilement connecter une clé USB pour se connecter à Internet tout en se déplaçant, il n’est pas encore aisé de partager cette connexion vers plusieurs utilisateurs ou mieux encore, de profiter de la 3G sur un périphérique (à tout hasard, une tablette) dépourvu de ce mode de connexion.


S’il est possible de partager la 3G d’un iPhone 4 vers tout périphérique wifi dans un rayon restreint, voici une autre solution proposée par Scarlet : le Pocket Wi-Fi. Il s’agit en fait d’un appareil compact (8.6cm x 4.65cm x 1.05cm) destiné à recevoir une carte SIM et à partager sa connexion 3G en wifi ainsi qu’en USB jusque 5 utilisateurs. Cette dernière utilisation n’apporte que très peu d’avantages, le Pocket-Wi-Fi étant plus encombrant qu’une clé USB 3G traditionnelles.


Mais passons au test de ce Pocket Wi-Fi de Scarlet.


Un galet agréable au regard


Au déballage, on remarque tout de suite que le Pocket Wi-Fi de Scarlet est fabriqué par Huawei, un constructeur taiwanais mis à contribution par de nombreux opérateurs mobiles à travers le monde dont, par exemple, Proximus en Belgique ou SFR en France. Scarlet utilisant le réseau mobile de Belgacom, ce n’est donc pas illogique de trouver une technologie qui y a déjà fait ses preuves. Bon à savoir pour d’éventuelles recherches sur le net, dans la gamme Huawei, on retrouve ce pocket Wi-Fi sous la référence “E5“.


Accompagné d’un câble USB nécessaire pour la recharge et la connexion à l’ordinateur, l’appareil est également doté d’une batterie lithium du même type que celles que l’on trouve dans les GSM traditionnels.


Le design du Pocket Wi-Fi est très réussi, à l’image d’un galet gris dont la moitié de la face avant est occupé par un écran LED noir dont nous parlerons plus loin. Attention toutefois, de par sa taille et sa sobriété, en cas d’utilisation dans un bâtiment, à ne pas oublier où vous l’avez déposé.


Petit plus sympathique : un lecteur de carte micro-SD qui permettra de rapidemment partager une série de photos avec tous les appareils connectés au Pocket-WiFi.


L’installation, pas compliqué mais peut mieux faire.


Le mode d’emploi est disponible en trois langues : anglais, français et néérlandais. Les deux derniers étant une traduction du premier agrémentée d’une mise en page personnalisée par l’opérateur belge. Si la lecture de ce petit carnet est très simple, tout ne se passe malheureusement pas comme indiqué. Notre installation s’est faite sous Mac et après le branchement du Pocket Wi-Fi sur un port USB libre, il a été impossible d’atteindre la page d’administration de l’appareil comme indiqué dans le mode d’emploi. Sans doute cela est-il dû à une configuration réseau incompatible mais, on a un peu l’impression d’être face à un problème insurmontable. Quelques secondes de réflexion plus tard, il apparaît logique qu’il faille d’abord se connecter au Wifi du Pocket Wi-Fi et non seulement à l’USB. Heureusement, le mot de passe WPA par défaut est indiqué au dos de l’appareil. L’accès à cette fameuse page d’administration ne pose alors plus de problème et il est facile d’introduire le code PIN qui débloque la carte SIM et les paramètres qui permettent de lancer la connexion à Internet. On apprécie la possibilité de désactiver la demande de code PIN à chaque allumage, on regrette un peu l’impossibilité d’afficher l’interface d’administration en français ou en néérlandais.


Un chouette écran et de bonnes performances


L’écran du Pocket Wi-Fi est de toute beauté et très lisible. Les informations y sont très claires et nombreuses. On peut directement savoir si l’on est connecté au réseau Proximus et à Internet et combien d’utilisateurs surfent via l’appareil. Cet écran se met rapidement en veille pour économiser la batterie dont l’autonomie est annoncée à 4 heures en pleine utilisation et 100 heures en veille. Après un certain temps d’inutilisation de la connexion, le Pocket Wi-Fi s’éteint totalement de manière à ce qu’il est inutile de l’éteindre manuellement.


Par contre, ce processus d’exitinction automatique risque bien de ne jamais s’enclencher si vous possédez un smartphone qui sollicite régulièrement sa connexion sans fil !


Il faudra relier le Pocket Wi-Fi à un ordinateur pour recharger la batterie. C’est un peu dommage puisque le port mini-USB est un standard reconnu par l’Union Européenne (et même imposé) et il faudra acheter séparemment un adapteur secteur ou allume-cigare. Si le second est moins pertinent, il aurait été sympa de trouver le premier dans la boîte.


Nous avons testé la portée du Pocket Wi-Fi : si elle n’est pas extraordinaire, elle est suffisante pour assurer une bonne connexion sur tout le rez-de chausée d’une maison dont les pièces sont semi-ouvertes. Fermez des portes, mettez des murs en béton et le signal s’atténuera fort logiquement mais, même quelques pas hors de la maison, à l’extrême opposé du Pocket Wi-Fi, la connexion tenait le coup. Vous devrez par contre l’emporter à l’étage sous peine de perdre le signal assez rapidemment. Mais, ce n’est pas la vocation d’un tel appareil qu’on appréciera d’utiliser en voiture par exemple puisque tous les passagers pourront alors en profiter.


Comme vous le verrez sur la capture du test de vitesse, celle-ci est excellente en zone de couverture 3G. Mais, le Pocket Wi-Fi ne pourra réaliser de miracle si vous vous situez dans une zone faiblement couverte (en EDGE ou GPRS par exemple). Comme avec tout autre appareil de ce type, on reste perplexe quand on constate que des autoroutes comme la E429, la E17, la E40 ou le ring de Bruxelles sont si mal couverts. Le but de ce réseau étant la mobilité, les parcours les plus mobiles de Belgique devraient être privilégiés non ?


Une offre 3G très accessible


Parralèlement au Pocket Wi-Fi, Scarlet propose différentes offres tarifaires dont l’une permet de bénéficier d’un quota mensuel de 1GB pour 15 euros seulement. A ce prix-là, il n’est pas possible de téléphoner avec la même carte SIM mais ce n’est pas vraiment le but du Pocket-Wi-Fi. Et, bien que l’interface d’administration permette d’envoyer et de recevoir des SMS, ce n’est pas nécessairement le périphérique le plus adapté à cela. Attention toutefois à ne pas dépasser le quota data puisque chaque méga supplémentaire vous sera facturé 0,15 €. Ce qui peut très rapidemment représenter un budget important ! Si 1GB est très confortable avec un smartphone, ça l’est beaucoup moins avec un ordinateur. Malgré une réelle démocratisation des services data ces derniers temps, on les reservera toujours à des besoins ponctuels.


Le Pocket Wi-Fi est vendu pour 99€ ou 49€ si l’achat se fait en même temps que la souscription du forfait MobileMe & Surf détaillé ci-dessus.


En conclusion


On apprécie :


Le faible encombrementLa rapidité lorsque la couverture 3G est optimaleL’écran très lisibleLe tarif Data de ScarletLe lecteur de carte micro-SD intégré


On regrette :


La procédure d’installation un peu hasardeusePas d’adaptateur secteur pour le chargement de la batterie


Caractériqtiques techniques du Pocket Wi-Fi :


SUPA/HSDPA/UMTSGSM/GPRS/EDGE5.76Mbps HSPA/7.2Mbps HSDPAWiFi 802.11b/gBande (2100MHzPortée de 20 mètresJusque 5 clients en WifiInterface: Standard MiniUSB, lecteur Micro SD jusque 8GBBatterie 1500mAh jusque 4 heures en utilisation100 heures en veilleAfficheur LEDLecteur SIM

(Alexandre Delie)

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