Test du casque Bluetooth Sennheiser MM-550X

Un casque Bluetooth haut de gamme

En écoutant de la musique via Spotify, sur mon androphone, avec un casque Bluetooth, je me suis rendu compte, d’un coup, à quel point cette simple activité a changé depuis une dizaine d’années. Pour un bien, pour un mal, ceci est un autre débat. Je n’ai pas d’autre prétention que de vous parler ici du casque Bluetooth haut de gamme de Sennheiser, le MM-500X.

Sennheiser est un des grands noms de la hi-fi contemporaine, et propose des solutions d’écoute variées, tant au niveau de la gamme que du spectre de prix, allant des simples écouteurs d’entrée de gamme au mastodonte hi-fi. Nous sommes ici dans le haut de gamme, ce qui est indiqué d’entrée de jeu sur l’étiquette de prix : 400€.

Le casque est présenté comme casque de voyage, et effectivement, sa fabrication et les accessoires l’accompagnant le confirme. Non seulement le casque est pliable pour le faire tenir dans une pochette fournie, mais il est aussi muni d’un chargeur secteur avec adaptateurs prévus pour différents types de prises électriques (UK, US, etc) histoire de ne pas devoir s’encombrer d’un adaptateur supplémentaire, ou pire, de l’oublier. Les accessoires comprennent aussi un adaptateur jack 3,5 mm/6,3 mm, un adaptateur jack spécial avion ainsi qu’un câble audio pour les situations où le Bluetooth n’est pas nécessaire, ou impossible.

L’installation et le fonctionnement du casque est très simple, il faut d’abord l’appareiller avec votre source émettrice Bluetooth, ce qui s’est fait sans aucun problème sur mon androphone ainsi que un pc avec clé USB Bluetooth. Ensuite, un simple bouton on/off présent sur l’écouteur droit du casque permet de l’activer. Autour de ce bouton central se trouvent deux boutons de contrôle du volume ainsi que deux autres pour avancer/reculer de piste musicale, ou se déplacer dans la lecture d’un film, par exemple.

On trouve également deux boutons supplémentaires, pour activer les modes NoiseGuard et SRS (qualité sonore de type surround). Enfin, on peut distinguer un micro sur chaque écouteur : il permet, évidemment, de parler lors d’un appel téléphonique mais il est aussi employé lors de l’utilisation du mode NoiseGuard. En effet, celui-ci permet de filtrer certaines fréquences histoire d’isoler le mieux possible l’auditeur du bruit extérieur. Le MM-550X est un casque fermé, ce qui permet déjà de créer une certaine isolation, mais dans des conditions plus extrêmes (l’avion, par exemple), Sennheiser promet une écoute calme et précise de ce qu’on a choisi d’entendre, et non du bruit environnant.

Le test permet d’établir qu’effectivement, la sensation d’isolation est présente, mais pas absolue : quelques bruits de fond peuvent parfois être perçus, mais rien de très important. De toute façon, le casque étant un casque de voyage, entendre un (léger) bruit de fond est acceptable.

On notera aussi que même si le casque est fermé, il reste très confortable et ne chauffe pas beaucoup, de longues sessions d’écoutes sont tout à fait envisageables. L’isolation sonore est donc assez bonne. La tentation de sortir en rue sans câble entre casque et source sonore est importante, mais aussi très dangereuse, je ne le conseillerais pas du tout.

La qualité sonore est excellente, et pour avoir testé sur différents appareils, avec divers morceaux de musique et vidéos, je n’ai pas trouvé de différence notable ou marquante entre les modes Bluetooth et câble. Les premières coupures apparaissaient après un éloignement de plus de cinq mètres de la source, mais j’ai pu, parfois, obtenir une bonne connexion un étage en dessous. La connexion Bluetooth étant naturellement de courte distance, on peut dire qu’elle remplit parfaitement son job. Le rendu sonore est fidèle au “son” Sennheiser, c’est à dire relativement neutre. Ce n’est pas un casque qui explosera votre cerveau par ses basses puissantes, on laissera cela aux génies du marketing amis de Dr Dre.

Naturellement, qui dit portabilité dit batterie. Le grand problème de la technologie mobile actuelle. Pour revenir à mon exemple de début d’article, la question était “quel appareil va tomber en rade le plus vite : le téléphone, ou le casque”? Ce n’est pas particulièrement un défaut de l’un ou de l’autre, mais c’est juste un problème inhérent à l’entièreté du parc mobile actuel. Quand on en aura terminé avec les écrans retina et autres processeurs quad-core pour smartphone, il serait peut-être intelligent de concevoir un appareil qui tient plus d’une journée en utilisation fréquente, et qui ne prend pas toute une nuit pour être rechargé. Mais ceci aussi est un autre débat.

Le MM 500-X est annoncé avec une autonomie de neuf heures, en réalité, il faudra compter un peu moins, surtout si on s’interrompt fréquemment et qu’on oublie de couper la connexion qui, semble-t-il, reste constamment active. Autrement dit, tenir l’entièreté d’un vol transatlantique sur batterie, qui plus est en mode NoiseGuard sera fort difficile, mais on pourra, dans ce cas, utiliser une connexion filaire : on ne bouge quand même pas énormément, dans un avion, en général. Soit dit en passant, si le casque est utilisé avec un câble et sans les modes NoiseGuard/SRS, la batterie n’est pas sollicitée du tout.

Le Sennheiser MM 550-X est techniquement un excellent produit. La résolution sonore est stellaire, le Bluetooth fonctionne parfaitement, la qualité des appels téléphoniques/Skype est excellente. Mais je me permets cependant de m’interroger, pour les raisons évoquées plus tôt, sur la véritable utilité d’un tel produit, surtout si l’on tient en compte le fait qu’un “vrai” casque hifi, comme l’excellent HD 598 (pour rester chez Sennheiser) procure une qualité sonore et un confort d’écoute supérieur. Naturellement, ce casque, ouvert, n’a aucune vocation nomade, mais il est proposé à 40% du prix.

Ce casque est donc à conseiller à ceux qui, d’abord, ont le budget, et qui ont absolument besoin de ce genre de produit. S’ils ne s’éloignent jamais trop d’une source électrique, ils trouveront dans le MM 550-X un excellent produit. On conseillera à tous les autres de réfléchir un peu plus selon leurs priorités.

Denis Blairon

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