Qu’est devenu… le code à barres?

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Pieterjan Van Leemputten

Il n’y a pas que Linux et le PC qui fêtent cette année leur – respectivement 30e et 40e – anniversaire, mais aussi le code à barres qui célèbre, du moins en Belgique, ses 40 ans d’existence, et a permis de répertorier et d’automatiser des millions d’objets et de produits.

Au début des années 1970, le Global Trade Item Number (GTIN) voyait le jour comme successeur de la carte perforée. Et en 1974, le premier code à barres était apposé sur un paquet de chewing-gum. Mais il faudra attendre jusqu’en mai 1981 pour qu’en Belgique, plus précisément au supermarché Pollet de Westende, le premier code à barres soit scanné. Au départ, seuls 3.000 des 25.000 références étaient dotées d’un code à barres.

Mais la popularité n’a fait que croître. Selon GS1 Belgium & Luxemburg, l’organisation qui attribue les codes à barres en Belgique, Colruyt a choisi en 1989 d’abandonner la carte perforée au profit du code à barres. Et à la fin 1988, 650 points de vente étaient équipés, tandis qu’en 1990, 1.000 magasins fonctionnaient avec ce système.

Aujourd’hui, le code à barres n’est pas uniquement opérationnel dans les magasins physiques. En effet, les processus logistiques (track & trace), l’e-commerce et les soins de santé recourent aux codes à barres. C’est ainsi que ceux-ci assurent notamment un meilleur controle de la durée de conservation et de l’authenticité des vaccins du coronavirus. ” Le code à barres avec GTIN est l’un de nos standards qui permettent aux organisations de partager des données de manière plus efficace et plus durable sur l’ensemble de leur chaîne logistique “, explique Jan Somers, CEO de GS1 Belgium & Luxembourg.

Cela étant, le code à barres est en constante évolution. Depuis 2004 en effet, il existe un standard pour la RFID et depuis 2007 pour l’e-commerce, tandis que GS1 s’intéresse au code à barres 2D (QR) pour l’avenir.

” Un GTIN est limité à 13 chiffres, alors qu’un code à barres 2D peut stocker des centaines de données, ce qui ouvre d’immenses perspectives. Le code à barres 2D peut par exemple permettre de coder un numéro de lot, ce qui permet de rendre des opérations de rappel nettement plus efficaces. De même, il est possible d’indiquer la date d’expiration d’un produit, ce qui permet notamment de prévoir une remise si cette date approche “, précise Karen Arkesteyn, directrice de l’innovation de GS1 Belgium & Luxemburg.

L’ambition mondiale est de remplacer le code à barres par le code QR à l’horizon 2027. Mais l’organisation belgo-luxembourgeoise entend aller plus vite dans nos pays. ” L’objectif n’est pas d’éliminer le code à barres classique, mais de permettre au code à barres 2D de devenir un code à barres universel et susceptible d’être scanné dans le monde entier “, conclut Somers.

Cet article est paru précédemment dans la version papier de septembre de Data News.

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