Même une tronçonneuse génère des données

Les entrepreneurs de jardin et les services d’urbanisme des administrations s’intéressent toujours plus à la numérisation. Le fournisseur de machines Husqvarna mise dès lors sur l’IoT et la robotique.

La numérisation touche – bien évidemment – l’ensemble des secteurs, mais cela ne signifie pas que son adoption soit identique partout. C’est ainsi que voici quelques années encore, les entrepreneurs de jardin et les services d’urbanisme des administrations ne s’y intéressaient guère, même si les choses évoluent ici également, comme le prouve le Living City Congres organisé l’an dernier à Göteborg et auquel participaient quelques Belges. Dont l’experte en urbanisme à la ville de Damme, Chantal Van Rie. ” Pour l’instant, nous utilisons surtout des outils de géolocalisation, mais nous entendons nous inspirer de projets de numérisation pour améliorer la gestion écologique de notre ville. ” Un avis que partage Eddy Van De Weyer du service d’urbanisme d’Anvers. ” Certes, mais nous nous intéressons aussi aux données générées par les machines que nous utilisons. Celles-ci peuvent servir à procéder à des améliorations opérationnelles. ”

C’est précisément la raison pour laquelle un constructeur de machines comme Husqvarna y voit des opportunités. La société est connue du grand public pour ses tondeuses notamment, mais est également réputée pour son matériel de jardinage destiné aux professionnels.

Traqueurs

Ce matériel standard est désormais toujours plus souvent équipé de traqueurs, entendez des capteurs connectés au logiciel Fleet Services. Il s’agit d’une sorte de logiciel de gestion comme celui utilisé dans les flottes de voitures, mais spécifiquement destiné au matériel de jardin. Les avantages ? Notamment cartographier le parc de machines et de vérifier directement les machines qui sont disponibles. Ou pour savoir le pourcentage de temps que certaines machines sont effectivement employées, ou encore planifier efficacement les entretiens. Finalement, l’objectif est de recourir à l’analytique de données pour comprendre comment structurer au mieux les activités. Bref, un fournisseur de matériel – en l’occurrence de machines – franchit le pas du logiciel et de l’exploitation des données.

Capteurs dans le parc

Husqvarna entend même aller plus loin encore, comme le montre la visite du parc Trädgårdsföreningen de Göteborg qui accueillait un projet pilote associant des capteurs IoT et de la connectivité LoRa pour la collecte de données. Il s’agit de capteurs de mesure de l’air notamment – pas seulement de la qualité de l’air, mais aussi de la pression atmosphérique, du niveau sonore et de l’humidité des sols. ” L’idée est de combiner toutes ces données sur plusieurs années et de dégager ainsi des tendances. Par exemple sur le réaménagement idéal d’une partie du parc compte tenu des budgets du gestionnaire, mais aussi de l’écologie et du comportement des visiteurs, explique Erik Swan, ‘digital ecosystem strategist’ chez Husqvarna Group. Idéalement, nous pourrions en arriver à aménager un parc ou un espace vert en prenant en compte l’ensemble des acteurs. ”

Tondeuse à connexion par satellite

La tondeuse telle que nous la connaissons désormais assez bien n’en finit cependant pas d’évoluer. Alors que jusqu’ici, la zone de tonte était physiquement délimitée par des câbles dans le sol, la nouvelle génération de tondeuses travaille avec des limites virtuelles que l’utilisateur définit par logiciel et qui peuvent changer à tout moment. La tondeuse utilise une connexion satellite combinée à un dispositif local pour res-pecter ses limites avec une précision de 2 à 3 cm.

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