Selon le prestataire de services NRB, les entreprises perçoivent généralement la transformation numérique comme un problème technologique, alors qu’il s’agit essentiellement d’un défi humain.

Transformation numérique : le mot est désormais sur toutes les lèvres, non seulement des dirigeants d’entreprise, mais aussi des politiques et des responsables de l’enseignement. Au niveau des entreprises, le prestataire de services informatiques NRB considère que ” la transformation numérique est souvent perçue comme un problème technologique, alors que cet aspect n’intervient que pour 15%. En revanche, les processus d’entreprise représentent 25% et la transformation humaine pas moins de 60%, un élément souvent sous-estimé “, précise Pascal Laffineur, CEO de NRB.

Implication de tous

” Notre rôle consiste à proposer des solutions et à trouver des voies dans la mesure où le numérique crée des opportunités, même s’il suscite des craintes “, ajoute le CEO. Dans ce contexte, NRB a lancé voici 9 mois son projet ” Coup de poing ” dont l’objectif était de sélectionner 12 demandeurs d’emploi (sur 200 candidats inscrits) et d’offrir, au terme d’une formation au numérique, un contrat de CDI à au moins 80% d’entre eux.

” Pour l’heure, 11 ont manifesté une véritable motivation “, précise Pascal Laffineur. Avant de confier : ” Il faut réénchanter le métier de l’informatique auprès des jeunes. ”

Au-delà du monde de l’entreprise, l’enseignement en général, et l’université en particulier, à un rôle à jouer dans la formation au numérique. ” Le numérique va rendre les métiers plus passionnants et plus créatifs, car le travail de routine sera laissé aux machines “, croit savoir Pierre Wolper, recteur de l’ULiège (et lui-même ingénieur civil de formation et ancien professeur d’informatique à la Faculté des Sciences Appliquées). Et d’estimer que l’université devra enseigner les concepts du numérique ainsi que permettre aux étudiants de traiter des questions multidisciplinaires complexes. Tandis qu’au niveau du fondamental et du secondaire, Luc De Brabandere, philosophe d’entreprise, suggère : ” Pourquoi ne pas enseigner l’informatique sans ordinateur, en privilégiant la logique ? ”

Il faut réénchanter le métier de l’informatique auprès des jeunes.

De son côté, le Forem se veut également partie prenante en testant la maturité numérique des demandeurs d’emploi, puis en proposant des formations adaptées. ” Nous privilégions la phygitalisation, entendez la combinaison du physique et du numérique “, insiste Marie-Christine Van Bockstael, administratrice du Forem.

Enfin, le secteur public devra s’impliquer davantage encore dans le numérique. ” Notre mission est de sensibiliser, d’accompagner et d’offrir du soutien public. ” Dans le cadre de son plan ‘Digital Wallonia 2019-2024’ dévoilé fin de l’année dernière, ” la Wallonie numérique est un projet global de transformation du territoire, de l’économie et de la société pour développer son attractivité, sa compétitivité et le bien-être de tous qui repose sur des valeurs de transversalité, de transparence, de cohérence, d’ouverture et d’agilité. “

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