Des projets concrets pour plus de visibilité

Valérie Gillon

Avec la nomination en mars dernier de Valérie Gillon comme ‘community lead’, CoderDojo entend bien confirmer dans la partie francophone du pays le succès de l’initiative lancée chez nous en 2013 et qui vise à former les jeunes de façon ludique à la programmation informatique.

Lancé en Irlande en 2013, CoderDojo a pour ambition d’apprendre la programmation aux jeunes de 7 à 18 ans dans le cadre d’un club. Ces sessions sont gratuites et données par des bénévoles. Désormais, l’association est présente dans plus de 100 pays et propose plus de 2.000 sessions par mois dans le monde.

Déclinaison belge

En Belgique, l’initiative a été mise en place en 2013 par Martine Tempels, à l’époque vice-présidente de Telenet Business et toujours présidente de la section belge. ” En tant qu’organisation régionale pour la Belgique, nous sommes la plate-forme qui rassemble toutes les parties prenantes de CoderDojo. Nous tissons ainsi des liens entre la fondation mère, la CoderDojo Foundation en Irlande, et les Dojos en Belgique, mais aussi entre les différentes Dojos belges. CoderDojo Belgium est aussi le facteur d’unification des parties tierces tels les sponsors, les partenaires ou les institutions gouvernementales “, explique le site de l’association où Els De Clercq a été nommée directrice générale en juin dernier. Chaque mois, quelque 500 bénévoles se mobilisent et encadrent plus de 2.000 enfants dans notre pays.

Fin 2017, Muriel de Lathouwer entrait au conseil d’administration de CoderDojo Belgium, à l’époque et encore toujours vice-présidente de Telenet Business, et annonçait son intention d’étendre l’activité de l’ASBL à la partie francophone du pays. Cette décision s’inscrivait dans le sillage de sa nomination début mars au titre d’ICT Woman of the Year de Data News. Car si CoderDojo Wallonie avait certes vu le jour en mai 2015 sous la houlette de Céline Colas, celle-ci étant toujours à la tête de Kodo Wallonie, le peu de moyens et de contacts empêchaient le projet de prendre son véritable envol, celle-ci se tournant dès lors vers les activités dans les écoles.

Ambitions

Mais depuis fin 2017, avec le soutien de Pierre-Yves Jeholet, ministre du Numérique en Fédération Wallonie-Bruxelles, et de Digital Wallonia notamment, de nouveaux budgets ont été dégagés, ce qui a permis de désigner en mars 2018 Valérie Gillon (ex-EVS Broadcast Equipment), comme ‘community lead’. ” Ma mission première est de recruter des coaches qui viendront encadrer les jeunes lors des sessions de programmation, explique-t-elle. Aujourd’hui, le numérique est omniprésent et les compétences en informatique deviennent indispensables. Mais si les jeunes donnent parfois l’impression de mieux maîtriser les outils informatiques que leurs aînés, il reste un important travail d’éducation. Notre ambition est de les former à la programmation de manière ludique en les accompagnant. Nos coaches peuvent avoir des profils très variés : informaticiens, accompagnateurs en Scratch, logopèdes, instituteurs, retraités, parents et même bidouilleurs en informatique. Bref, tout qui aime apprendre et transmettre son savoir. ”

Aujourd’hui, CoderDojo compte 14 implantations en Wallonie et à Bruxelles et voudrait ouvrir une dizaine de centres supplémentaires. L’association emploie 2 personnes en Wallonie et entretient des contacts étroits avec la Flandre. Par ailleurs, l’association compte organiser en Wallonie en février ou mars 2019 un CoderDojo4CIO qui vise à informer les directeurs informatiques des activités mises en place et les inciter à relayer l’information. ” Nous ne sommes pas encore assez connus en Wallonie “, regrette Valérie Gillon qui met toute son énergie au service de CoderDojo. Par ailleurs, un méga-CoderDojo devrait voir le jour en avril prochain, de même qu’un Dojo pour les jeunes filles en octobre.

” Il faut redonner aux jeunes le goût de l’informatique dans un cadre ludique. Nous entendons toucher un maximum d’enfants, et notamment des jeunes filles, sans forcément en faire toutes et tous des informaticiens, mais en leur donnant des compétences numériques qui leur seront nécessaires dans le futur “, conclut Valérie Gillon.

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