Avec Stellar Labs, le fondateur d’Exellys dévoile ses ambitions internationales
Le développeur de talents Exellys fonde une nouvelle société, Stellar Labs, spécialisée dans la formation de personnel dédié à l’Industrie 4.0. Son fondateur, Raf Seymus, nourrit de grandes ambitions à l’international.
Voici un peu plus d’un an – fin octobre 2018 -, Exellys ouvrait un tout nouveau bureau à Malines. Un espace suffisamment vaste et flexible pour y organiser des formations, recyclages et séances de brainstorming créatives. Preuve de l’approche originale de l’entreprise malinoise qui s’est vu décerner cette année l’award de l’IT Sourcing Company par Data News.
Exellys a été fondée en 2014 par Raf Seymus. ” Dès le départ, nous avons ciblé non seulement la recherche, mais aussi le coaching et l’accompagnement d’informaticiens prometteurs. Avec des cycles de formation destinés non seulement à leur donner un savoir-faire technique, mais aussi des compétences essentielles en communication, créativité et leadership “, explique Seymus. Et ces dernières années, l’éventail a encore été étendu. ” Nous nous intéressons également à l’ingénierie pure ainsi qu’aux fonctions scientifiques de type ‘data scientist’. Nous avons en effet constaté qu’il était relativement facile de recycler des personnes disposant d’une formation scientifique. Et nous voulons encore viser plus large en nous intéressant notamment à la biotech et à la R&D, même si nous resterons dans le domaine des STEM. Cela dit, nous sommes déjà prêts à franchir une nouvelle étape “, poursuit Seymus.
Le défi majeur pour de nombreuses entreprises dans leur transformation numérique est de trouver en interne les bons profils plutôt que de les recruter de l’extérieur.
La formation trop synonyme de ‘boîte noire’
Cette étape supplémentaire a été confiée à une nouvelle société dont l’acte de fondation vient à peine d’être signé. ” Avec Stellar Labs, nous entendons proposer des formations plus pragmatiques afin de préparer encore mieux les collaborateurs d’entreprise à l’avenir de l’Industrie 4.0 ainsi que de les recycler plus rapidement “, explique toujours Seymus qui a testé et validé l’idée ainsi que la méthodologie associée tant avec l’Université d’Anvers qu’avec l’auteure Stella Collins.
Celle-ci a publié un ouvrage (” Neuroscience for Learning and Development “) qui établit un pont entre les neurosciences et la psychologie grâce à des formations et cours de recyclage. ” Stella s’est montrée d’emblée enthousiaste et a cru en notre approche. Du coup, elle a rejoint directement Stellar Labs et dirigera d’ailleurs l’entreprise dès l’an prochain, note Seymus. Il faut dire qu’aujourd’hui, les formations restent une grande boîte noire coûteuse. Vous mettez de l’argent sur la table en espérant avoir un rendement final et un résultat sur le terrain. Mais il est impossible d’en mesurer l’impact et il faut se contenter d’espérer, ce qui est frustrant. Nombre de connaissances acquises lors de telles formations sont souvent perdues après quelques jours seulement. De même, la courbe d’apprentissage de vidéos en ligne est souvent très linéaire. Bref, il doit certainement être possible de faire mieux “, croit savoir Seymus qui justifie ainsi la création de Stellar Labs.
D’abord la cybersécurité
D’emblée, les ambitions ne restent pas confinées aux frontières du pays. ” Il est question d’une méthodologie maison susceptible d’être transposée assez facilement à l’échelle internationale. La pénurie de compétences pointues est d’ailleurs un phénomène mondial. En d’autres termes, nous n’allons pas pouvoir trouver les bonnes compétences à l’étranger. Former les collaborateurs apparaît donc comme une nécessité. Le problème est que rares sont les gens qui veulent participer à de telles formations. Une approche ‘brain friendly’ de la formation constitue donc la solution à nos yeux “, argumente Seymus.
Un premier projet pilote concernera la cybersécurité. ” Nous entendons, dans le cadre d’un cycle de 3 mois, former des personnes disposant de certaines connaissances techniques au rang de spécialiste en cyber-sécurité, mais pas d’expert, soyons précis “, ajoute-t-on. Par la suite, Stellar Labs envisage de s’ouvrir à d’autres domaines, comme l’IA, la science des données et UX. ” Plus généralement, nous voulons proposer des forma- tions pratiques pour toutes les fonctions en pénurie en proposant notre propre méthodologie comprenant différentes méthodes d’apprentissage. Environ la moitié de nos formations se font en ligne, l’autre moitié est davantage pratique. ”
Actif à partir de Q2/2020
Stellar Labs doit entamer ses activités à partir du 2e trimestre de 2020. D’ici là, Stella Collins déménagera vers la Belgique pour y diriger l’entreprise. ” Il s’agit d’une société distincte dont Exellys est actionnaire. Mais il faudra certainement pouvoir compter sur d’autres investisseurs pour concrétiser nos ambitions à l’international et ouvrir de nouveaux sièges dans d’autres pays. Nous visons pour commencer 1 mil- lion ? “, estime Seymus.
En pratique, Stellar Labs entend combiner compétences techniques et humaines, l’objectif étant d’améliorer le niveau de connaissances de personnes déjà actives dans le secteur. Bref, d’assurer le recyclage de collaborateurs existants pour leur permettre d’évoluer vers de nouvelles fonc- tions et de garder ainsi en interne des compétences qu’il faudrait autrement recruter à l’extérieur. ” Il s’agit du défi majeur auquel sont confrontées de nombreuses entreprises dans leur transformation numérique, à savoir de trouver en interne les bons profils plutôt que de les recruter de l’extérieur. Certes, je suis bien conscient qu’il est impossible de faire de chacun un informaticien spécialisé, mais de très nombreux profils s’y prêtent selon moi parfaitement. Et finalement, il faudra y passer “, conclut Seymus..
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