Amazon Web Services va sur-site

C’est inattendu de la part du premier fournisseur cloud au monde, mais Amazon Web Services (AWS) propose à ses clients de ne pas utiliser seulement ses propres serveurs cloud, mais de s’inviter aussi dans votre centre de données. Une démarche intelligente, sachant que toutes les applications ne peuvent pas simplement être basculées dans le cloud. Du coup, le modèle hybride permet un passage en douceur des clients.

AWS Outposts était l’une des annonces majeures de la récente conférence AWS re :Invent 2018 de Las Vegas à laquelle ont assisté plus de 50.000 clients et partenaires. Certes, ce lancement n’était pas une vraie surprise puisque si un nombre croissant d’entreprises migre vers le cloud, différentes raisons pratiques et législatives justifient le choix d’un centre de données interne pour une partie des données au moins. AWS Outposts offre à cet égard une réponse en installant chez le client le même matériel que celui utilisé par AWS dans ses propres centres informatiques, ce matériel hébergeant des applications VMware Cloud on AWS ou AWS natives. ” De nombreux clients utilisent des applications qui ne peuvent pas être déplacées dans le cloud et nous ont demandé à ce que leurs applications tournant sur AWS dans le cloud puissent également dialoguer avec les applications sur-site “, explique Andy Jassy, CEO d’AWS.

Les applications tournant sur AWS dans le cloud peuvent également dialoguer avec les applications sur-site.

Le meilleur des deux mondes

Cette annonce s’inscrit dans le cadre de la collaboration avec VMware dévoilée début 2018. Et elle se révélait nécessaire puisque tant Microsoft (Azure Stack) qu’IBM (IBM Cloud Private) et Oracle (Cloud at Customer) proposaient déjà une offre assez similaire. Andy Jassy insiste surtout sur la gestion cohérente comme atout majeur d’Outposts. En effet, les clients peuvent utiliser les mêmes API et la même console de gestion que celles destinées à AWS. Avec l’avantage majeur supplémentaire que l’accès direct à la demande aux machines virtuelles et au stockage est garanti sur ces systèmes, alors qu’en cas d’utilisation normale du cloud AWS, de tels services doivent normalement être réservés à l’avance. Il est intéressant de noter à cet égard qu’AWS a annoncé durant la conférence qu’elle offrirait bientôt aussi des machines virtuelles architecturées autour de processeurs ARM, ce qui sera surtout utile pour des tâches telles que les micro-services containerisés ou les serveurs Web.

Précisons que le domaine sur-site n’est pas totalement nouveau pour AWS puisque l’entreprise intègre depuis quelques mois déjà Snowball Edge à son catalogue, un système de stockage et/ou une puissance de calcul qui peuvent résider de manière indépendante dans votre centre de données sans connexion réseau vers AWS.

IA et ML omniprésentes

Cette annonce s’inscrit dans le cadre de la collaboration avec VMware dévoilée début 2018. Et elle se révélait nécessaire puisque tant Microsoft (Azure Stack) qu’IBM (IBM Cloud Private) et Oracle (Cloud at Customer) proposaient déjà une offre assez similaire. Andy Jassy insiste surtout sur la gestion cohérente comme atout majeur d’Outposts. En effet, les clients peuvent utiliser les mêmes API et la même console de gestion que celles destinées à AWS. Avec l’avantage majeur supplémentaire que l’accès direct à la demande aux machines virtuelles et au stockage est garanti sur ces systèmes, alors qu’en cas d’utilisation normale du cloud AWS, de tels services doivent normalement être réservés à l’avance. Il est intéressant de noter à cet égard qu’AWS a annoncé durant la conférence qu’elle offrirait bientôt aussi des machines virtuelles architecturées autour de processeurs ARM, ce qui sera surtout utile pour des tâches telles que les micro-services containerisés ou les serveurs Web.

Précisons que le domaine sur-site n’est pas totalement nouveau pour AWS puisque l’entreprise intègre depuis quelques mois déjà Snowball Edge à son catalogue, un système de stockage et/ou une puissance de calcul qui peuvent résider de manière indépendante dans votre centre de données sans connexion réseau vers AWS.

Place de marché

Toujours sur base de sa propre expérience, l’entreprise dévoile Amazon Forecast permettant d’aider les clients à dégager des tendances dans la chaîne d’approvisionnement, la planification d’inventaire et la demande finale grâce à l’analytique prédictif. Le service tient non seulement compte des données disponibles, mais aussi de variables telles que la météo. Selon Amazon, cette approche permet d’améliorer jusqu’à 50% la précision des prévisions. Par ailleurs, pour assister les développeurs, Amazon lance l’AWS Marketplace for Machine Learning où des algorithmes et modèles de tiers seront proposés sur la plate-forme SageMaker – d’ores et déjà plus de 150 et ce nombre ne fait que grandir. AWS va même un pas plus loin en proposant désormais gratuitement à tous les cours de formation en AI et ML utilisés en interne pour son personnel.

Enfin, preuve qu’elle n’occulte nullement les réalités, Amazon lance Amazon FSx for Windows File Server, un système de fichiers Windows natif permettant de basculer aisément dans AWS des applications Windows ayant besoin de stockage de fichiers. Une étape nécessaire dans la mesure où le risque existe de voir des prospects utilisant Windows et intéressés par le cloud se tourner plutôt vers Microsoft Azure. Avec comme il se doit chez Amazon, aucun investissement de départ, de contrat fermé ou de coûts supplémentaires, le client ne payant que ce qu’il consomme.

En pole position

L’an dernier, AWS lançait lors de sa conférence re :Invent son AWS DeepLens, un appareil photo à fonctions IA intégrées, comme la reconnaissance optique de caractères (OCR) et la reconnaissance d’images et d’objets, à l’intention des développeurs désireux de se former à la vision informatique. Autre exemple cette année d’annonce quelque peu atypique : AWS DeepRacer, une voiture de course à l’échelle 1/18 destiné à se familiariser avec la RL ou ‘reinforcement learning’, une technique de ML pour l’analyse rapide de comportements complexes. Tout comme pour DeepLens, il s’agit d’un appareil photo associé à un processeur, un logiciel et un matériel dédié. A noter qu’AWS a mis en place à ce niveau AWS DeepRace League, une vaste compétition où les développeurs pourront approfondir les connaissances en RL tout en remportant des prix.

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© Getty Images/iStockphoto

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