Le nouveau fonds technologique VentureWise offre capital et support

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Les véhicules d’investissement de Jan Vorstermans (Qunova) et Brendon Grunewald (IceVista) se muent en VentureWise, un nouveau fonds technologique qui offre, outre du capital, de nombreux autres services.

A la mi-2013, l’ancien CEO de Telenet, Jan Vorstermans, quittait l’opérateur malinois pour fonder Qunova, un véhicule offrant du support et du coaching aux jeunes sociétés. L’ambition était d’ouvrir Qunova à des tiers, mais une nouvelle constellation vient de voir le jour, sous un nouveau nom d’ailleurs.

Vorstermans et son partenaire commercial sud-africain Brendon Grunewald (IceVista) regroupent l’ensemble des investissements actuels au sein du nouveau fonds de capital-risque VentureWise, tout en recherchant du capital extérieur pour alimenter ce projet Au total, le duo entend récolter 50 millions €, une première tranche de 15 à 20 millions € devant être finalisée d’ici la fin de l’année déjà.

“Tout comme avec Volta Ventures, l’ambition est de réaliser des investissements précoces dans des start-ups technologiques, mais il existe aussi certaines différences, explique Vorstermans Ainsi, VentureWise entend se positionner plutôt comme un venture builder que comme un pur fonds de capital. Outre le volet financier, nos starters ont accès à des services à valeur ajoutée. Nous pouvons par exemple impliquer des développeurs ou des spécialistes en marketing. L’objectif est d’accélérer la croissance des starters ou de leur permettre d’améliorer leur produit. Nous avons déjà rassemblé autour de nous de nombreux partenaires nationaux et internationaux qui peuvent nous aider dans notre mission.”

“Une autre différence avec Volta Ventures réside dans le fait que VentureWise se présente comme un fonds international capable de faire le lien entre l’Europe et les Etats-Unis, ajoute Brendon Grunewald. C’est dans cette optique que nous concluons nos partenariats. Nous n’hésiterons pas à aider nos start-ups à se lancer outre-Atlantique si cela peut être intéressant pour elles. Dans le même temps, nous voulons convaincre les investisseurs américains à investir sur le Vieux Continent. Heureusement, l’on se rend toujours plus compte qu’il y a autant de talent ici qu’aux Etats-Unis. En outre, la valorisation des sociétés européennes est nettement moindre que celles dans la Silicon Valley, ce qui permet aux investisseurs d’en avoir pour leur argent. Ici, les start-ups ne sont pas valorisées à 20 millions € si elles n’ont encore rien prouvé.”

Domaines porteurs

Entre-temps, Vorstermans et Grunewald ont déjà investi dans 6 starters technologiques (dont Moovly, Playpass et Figibox), tandis qu’un nouvel investissement s’annonce déjà, dans doute aux Pays-Bas, en Espagne ou en Irlande. “Nous avons déjà investi à Malte et nous ne nous limitons donc pas à la Belgique”, poursuit le duo.

VentureWise cible par priorité les starters actives en analytique, robotique et médias. “Ces domaines sont vraiment porteurs, insiste Vorstermans. L’objectif est d’intervenir à partir de 100.000 € pour évoluer progressivement vers un tour de table A, voire un tour B de quelques millions, même si ceci dépend surtout du montant total que rassembleront les deux compères.

“Nous démarrons à 10% d’equity et n’iront en pratique jamais au-delà de 40%, dixit toujours l’ancien patron de Telenet qui ajoute que le climat pour les starters est sensiblement meilleur qu’il y a quelque temps. “Reste que la plupart des fonds sont toujours attentistes. Il s’agit d’un positionnement sain, même si les petites sociétés qui n’ont pas encore prouvé grand-chose éprouvent des difficultés à se financer. Si VentureWise parvient à combler quelque peu ce fossé, notre mission sera réussie.”

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