Le drone en toute sécurité grâce à UniFly

© UniFly

Même si les drones peuvent être considérés comme la technologie du futur, sur le plan de la sécurité d’utilisation, il y a encore du pain sur la planche. Une appli de la jeune start-up UniFly devrait y apporter son aide. “C’est maintenant, sous peine qu’il y ait des accidents.”

L’on trouve des personnes expérimentées à l’initiative d’UniFly: Jürgen Verstaen et ses collègues-fondateurs possèdent en effet tous de l’expérience dans la navigation aérienne ou dans le contrôle du trafic aérien. Et c’est ainsi qu’est du reste née leur idée géniale. “Avec la percée des drones, nous nous sommes en effet rendus compte du besoin de contrôle et de vision globale”, déclare le Chief Business Development Officer. “Et c’est ce que nous pouvons offrir avec notre logiciel.”

Concrètement, le logiciel UniFly se présente comme une appli pour smartphone, permettant aux pilotes de drone de planifier leurs vols et d’avoir directement une vue générale des mouvements en cours dans l’espace aérien en question. “Cela se fait par visualisation 3D”, explique Verstaen.

“Le pilote a ainsi une image bien nette de l’espace où il va voler. Et pour les autorités de navigation aérienne, il est essentiel également de savoir ce qu’il en est de leur espace aérien. Le mot-clé ici est “awareness”: vous savez directement ce qui se passe dans votre environnement, ce qui accroît la sécurité. Voilà pourquoi, nous regroupons dans notre appli aussi toutes les données et activités de navigation aérienne disponibles au niveau international via NOTAM (Notice To Airmen), qui est diffusée chaque jour.”

Le problème au niveau du développement: le fractionnement européen. “Chaque pays dispose de sa propre législation, et toutes ces règles doivent être prises en compte. L’objectif est en effet qu’avec l’appli, vous voyiez directement si vous pouvez voler en un endroit donné ou si vous êtes par exemple dans la zone de contrôle d’un aéroport. Voilà pourquoi nous continuons notre développement de manière constante: nos données doivent être vraiment précises.”

Une première version d’UniFly a été introduite début mars dans Google Play. Le lancement réel de l’appli est prévu ce mois-ci, puisque la Belgique dispose désormais de sa loi. “Le but est de lancer l’appli sur le marché à un prix plus qu’abordable, à savoir un euro par mois. Nous voulons ainsi donner au secteur des drones tout l’oxygène nécessaire pour croître, et surtout ne pas effrayer les clients”, ajoute Verstaen. “En outre, nous proposerons aussi des packs pour les utilisateurs professionnels, afin qu’ils puissent gérer plusieurs drones. Il y aura aussi une version desktop du logiciel pour permettre de planifier ainsi également les vols.”

Vous avez dit idée à succès? “Nous sommes nous-mêmes étonnés des réactions”, apprend-on. “Les pilotes de drone sont très enthousiastes, mais nous avons aussi reçu de nombreuses réponses de la part de la direction du trafic aérien: ces gens aiment en effet savoir ce qui se trouve dans leur espace. Et à présent, nous recevons également des demandes de l’aviation avec équipage: notre logiciel semble en effet également intéressant à utiliser par les parapentistes. Pour être honnêtes, nous voulions en fait développer calmement notre produit en Belgique, mais ce n’est pas possible. De partout, l’on nous tire la manche: non seulement de la part de divers pays européens, mais aussi du Moyen-Orient. Aux Etats-Unis, nous avons trouvé en MTSI un partenaire qui veut à terme y déployer aussi UniFly, mais dans ce cas une version adaptée à une toute autre législation en matière de drones.”

Là-bas, de l’autre côté de l’océan, divers acteurs préparent des programmes similaires. Verstaen ne craint pourtant pas la concurrence: “Dès le début, nous avons opté pour une API ouverte, afin que tout un chacun puisse veiller à ce que son système puisse communiquer avec le nôtre et inversement. C’est ainsi que ce que nous faisons est également adapté à ce que fait la NASA avec son programme UTM, mais la NASA a plutôt une vision à long terme et veut surtout se concentrer sur les vols à longue distance. Selon nous, l’on ne peut cependant pas attendre 2019 par exemple. Nous voulons sortir rapidement notre logiciel. Cela doit se faire maintenant, sous peine de ne plus pouvoir garantir la sécurité dans l’espace aérien.”

UniFly a débuté en tant que spin-off de VITO et a été aidée par le fonds Sofi de PMV (ParticipatieMaatschappij Vlaanderen) et par le fonds Qbic. Conjointement, ils y ont injecté un montant de départ d’1,2 million d’euros. “Cela nous permet provisoirement d’aller de l’avant. Il va de soi qu’à terme, nous allons examiner si d’autres investisseurs encore sont intéressés, mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour.”

UniFly

Siège social: Anvers

Nombre d’associés: 5 (8 à 10 collaborateurs)

A la recherche de capital supplémentaire?: provisoirement pas.

Site web: www.unifly.aero

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