Des Suisses investissent 2 millions d’euros dans la startup anversoise PlayPass

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Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Le spécialiste suisse des paiements numériques Sandpiper prend une participation stratégique dans la startup anversoise PlayPass et y investira un montant de 2 millions d’euros au cours des deux prochaines années.

Playpass est une startup anversoise qui propose des plates-formes de paiement non-cash et des systèmes de contrôle d’accès aux festivals du monde entier. La petite entreprise s’est fait surtout connaître en Belgique par ses bracelets RFID intelligents à Rock Werchter, mais a depuis lors largement étendu sa gamme.

Dès le moment où s’ouvrent les portes d’un événement, la plate-forme PlayPass (se composant d’un contrôle d’accès, de caisses numériques et de bracelets connectés à une plate-forme informatique) offre des possibilités de rapportage en temps réel sur le nombre de visiteurs et sur les pôles d’intérêt et les modes de consommation de ces derniers.

Outre Rock Werchter, le Sportpaleis Groep, Graspop Metal Meeting et Dour Festival recourent aussi aux services de PlayPass. Cela n’a pas échappé non plus au secteur international des festivals car PlayPass fournit à présent aux festivals organisés dans plusieurs pays d’Europe et d’Asie, dont les Pays-Bas, la France, l’Allemagne, Hong Kong, Singapour et la Thaïlande.

En novembre dernier, PlayPass a récolté chez nous 600.000 euros auprès notamment de Jan Vorstermans (VentureWise), l’ex-COO de Telenet, et de Willem Hendrickx, responsable de la zone Europe chez Alcatel-Lucent.

En mars, la startup du CEO David De Wever a été également primée à New York. PlayPass s’y était présentée devant un jury du Worldwide Investor Network et fut désignée ‘Global Innovator 2015’. Ce prix récompensant la startup la plus prometteuse est avant tout symbolique et est destiné à susciter l’attention d’investisseurs internationaux.

Et cela n’est pas resté sans suite, puisque l’entreprise suisse ‘Sandpiper Digital Payments’ prend à présent une participation stratégique dans la startup et y injectera un montant de 2 millions d’euros au cours des deux prochaines années.

Sandpiper est un groupe technologique suisse coté en Bourse qui vise une consolidation du paysage fragmenté des paiements en Europe et applique à cette fin une stratégie ‘buy & build’. Les Suisses s’intéressent principalement aux paiements numériques et aux applications de contrôle d’accès dans le domaine des activités sportives, de l’événementiel, dans l’enseignement et sur le marché de la vente au détail.

“Sandpiper est un partenaire intéressant pour PlayPass et ce, non seulement sur le plan financier, mais aussi parce que cette entreprise vise le même marché et peut donc faire en sorte que PlayPass puisse croître plus rapidement au niveau international”, explique l’investisseur de la première heure Jan Vorstermans.

“PlayPass convient en effet parfaitement à notre groupe”, confirme Cornelius Boersch, fondateur de Sandpiper. “Le marché festivalier et événementiel est l’un des principaux marchés en croissance pour Sandpiper, et nous sommes convaincus que la combinaison de la technologie de PlayPass avec notre réseau constituera une base parfaite pour permettre à PlayPass de progresser à l’échelle internationale.”

Participation minoritaire

Par ailleurs, PlayPass salue aussi Ron Schuermans en tant qu’investisseur. Schuermans a été engagé comme CFO en mars 2015, notamment en vue d’accélérer la croissance internationale de l’entreprise aux Etats-Unis et Asie. Schuermans a acquis dans le passé pas mal d’expérience en matière de lancement et d’accompagnement d’entreprises.

Rien n’a filtré à propos de la participation exacte qu’acquerra Sandpiper dans PlayPass au terme de son investissement de 2 millions d’euros. “Je peux seulement vous dire qu’il s’agit provisoirement d’une participation minoritaire, mais dans le but de l’étendre ensuite progressivement”, affirme Schuermans.

“Il est clair que Sandpiper caresse l’ambition de prendre une participation importante dans notre entreprise, et je n’exclus pas que l’on en arrive un jour à un rachat, mais c’est encore trop tôt pour en parler. Les choses bougent beaucoup sur le marché où nous opérons. Personne ne peut prévoir où nous en serons dans quelques années.”

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