Des entrepreneurs soutiennent le nouvel incubateur Aerey à Gand

© Aerey
Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

La ville de Gand s’enrichit de l’incubateur Aerey, un nouveau bouillon de culture pour jeunes entreprises. Contrairement à beaucoup d’autres incubateurs, le projet Aerey n’est pas une initiative purement corporate, mais bien celle d’un petit club select d’entrepreneurs.

Aerey est une jeune start-up qui supporte les entrepreneurs en les mettant en contact avec les instances adéquates. Conjointement avec une poignée d’entrepreneurs, l’organisation réseautique va créer un nouvel incubateur au rez-de-chaussée du siège de Belfius à Gand, Kortrijksesteenweg.

“Nous avons fondé une association coopérative dans laquelle une vingtaine d’entrepreneurs co-investissent en tant qu’associés b”, explique Jan-Willem Callebaut d’Aerey. “Les sélections pour l’incubateur seront dès lors aussi majoritairement basées sur l’input de ces entrepreneurs, qui serviront de mentor et coacheront intensivement les start-ups choisies.”

Parmi les entrepreneurs qui ont répondu présent, l’on retrouve des noms comme Bart De Waele (Wijs), Dimitri Verhoye (Smart A’dvice), Harrey Demey (LDV United), Michiel Vanderheyden (Goosebumps Events) et Conny Vandendriessche (Stella P. & The House of HR).

“Quelqu’un comme Conny Vandendriessche est peut-être quelque peu moins connue dans le petit monde des start-ups, car elle préfère oeuvrer dans l’ombre, mais c’est précisément pourquoi il est d’autant plus intéressant qu’elle accepte de partager ses expériences avec nos starters”, ajoute encore Callebaut.

Sans engagement

“Nous avons remarqué que nombre d’entrepreneurs ne sont pas des adeptes de l’aspect informel de quelques-uns des programmes-phares flamands pour les starters”, poursuit-il. “Ces gens recherchent une certaine forme d’engagement, et c’est ce que nous leur proposerons. Ils auront aussi le privilège d’être les premiers à investir dans les start-ups, s’ils le souhaitent.”

Callebaut insiste sur le fait que ce projet a été lancé à partir du monde des entrepreneurs, contrairement à la plupart des autres incubateurs flamands, qui sont issus des grandes sociétés (corporate).

Il n’empêche que certains ‘partenaires corporate’ ont pris part à l’initiative: Belfius, Securex et DLA Piper ont en effet déjà répondu présent, alors que des négociations sont encore en cours avec quelques autres acteurs. “Ces partenaires fourniront non seulement une contribution financière, mais proposeront aussi des services à la communauté Aerey”, suggère Callebaut. “Ils seront donc plus qu’un partenaire sur la ligne de touche.”

Période d’application

La première période d’application sera ouverte en mars et après la procédure de sélection, les cinq premières start-ups devraient pouvoir démarrer en juin. Ces jeunes entreprises bénéficieront du coaching de deux ou trois mentors pendant six mois. Elles recevront en outre des conseils en matière fiscale, juridique et commerciale par le truchement des partenaires.

“L’objectif est bien de travailler avec deux grands calls par an, mais nous voulons aussi pouvoir effectuer une sélection permanente”, affirme Callebaut. “Si au beau milieu d’un trajet, un starter très prometteur se présente, il convient de pouvoir lui accorder une petite place aussi.”

“Dans un premier temps, nous ciblerons les starters ayant un projet évolutif et venant tout juste de sortir de la phase d’ideation, mais qui ne déploient pas encore le professionnalisme que les investisseurs attendent. Les projets seront d’abord sélectionnés sur base des centres d’intérêt des mentors car on trouve parmi eux des personnes issue des secteurs de l’alimentation, de la mode, des ressources humaines et de la communication.”

Modèle commercial

Le modèle commercial pour l’incubateur Aerey comptera trois volets. Il n’y aura pas que les entrepreneurs et partenaires susmentionnés qui investiront, mais l’objectif est aussi d’impliquer des investisseurs privés. En échange d’une contribution annuelle, ceux-ci se verraient proposer sur une base trimestrielle une mini-liste de start-ups pour qui ils pourront voter dans le cadre du processus de sélection et qu’ils pourront suivre de près par la suite. Le but est de réduire le risque (d’investissement) pour les investisseurs.

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