Belgacom à vendre

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

“Je préfère voir le patron de Belgacom s’occuper d’une fusion ou d’un rachat que d’une histoire de secrétaire”, déclarait récemment Rik Daems (VLD), celui-là même qui avait proposé en mars 2003 à Didier Bellens la fonction suprême chez Belgacom, certes sous la conduite d’Elio Di Rupo et avec l’assentiment de Johan Vande Lanotte.

“Je préfère voir le patron de Belgacom s’occuper d’une fusion ou d’un rachat que d’une histoire de secrétaire”, déclarait récemment Rik Daems (VLD), celui-là même qui avait proposé en mars 2003 à Didier Bellens la fonction suprême chez Belgacom, certes sous la conduite d’Elio Di Rupo et avec l’assentiment de Johan Vande Lanotte.

Ce n’est pas un hasard si Rik Daems attise l’idée d’une fusion internationale, comprenez une vente de la majorité des actions de l’entreprise. Le dossier se trouve en effet sur la table des négociateurs gouvernementaux. Même le PS serait prêt à donner son feu vert. C’est Di Rupo qui, en 1996, avait vendu pour une bouchée de pain le gros des actions (50%-1) à Ameritech pour des soi-disant raisons de ‘consolidation stratégique’. Selon Le Soir, le bureau d’études du PS, l’Institut Emile Vandervelde, étudierait les possibilités de retrait. La participation de l’Etat serait ramenée des 53% actuels à 26% environ. Tout le cirque autour de Concetta Fagard est évidemment de mauvais goût, mais tout aussi futile que quand il s’agit d’un rachat ou d’une fusion avec un grand acteur international.

L’ex-CEO Bessel Kok, qui fait de nouveau partie du personnel de Belgacom en charge de l’obscur véhicule d’investissement ‘Sahara’, avait déjà indiqué qu’il fallait de nouveau négocier avec la néerlandaise KPN, qui était en 1996 l’une des candidates. De son côté, Deutsche Telekom disposerait d’une montagne de liquidités, à condition qu’elle parvienne à vendre ses activités mobiles aux Etats-Unis. Et les Français ont avec Mobistar une solide tête de pont en Belgique, mais hésitent à la reprendre complètement.

Ils lorgneraient peut-être davantage sur une Belgacom particulièrement rentable, l’une des dernières entreprises télécoms appartenant encore en partie à un état. Ce serait donc une bonne chose que Belgacom soit davantage privatisée. Aujourd’hui mieux que demain, au cas où, qui sait, le pays serait scindé. La valeur de Belgacom pourrait alors rapidement se réduire, tout comme le reste de l’ex-Belgique d’ailleurs.

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