Zuckerberg en a assez des blocages de Whatsapp au Brésil

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Pieterjan Van Leemputten

Après que le service Whatsapp ait été bloqué pour la deuxième fois en cinq mois, Mark Zuckerberg invite les Brésiliens à protester eux-mêmes contre ce genre de chose.

Whatsapp s’est vu imposer un blocus lundi à 14 heures locales. Pendant 72 heures, les cinq principaux opérateurs du Brésil ont dû geler l’appli, ce qui fut encore le cas 24 heures après que Facebook ait fait appel de cette décision.

La raison du blocage n’a cette fois pas été explicitement donnée, mais lors du blocus précédent et de l’arrestation du responsable de Facebook au Brésil il y a quelques mois, il était question du refus de Whatsapp de fournir des informations dans des affaires criminelles. Whatsapp déclare cependant qu’en raison du cryptage, elle-même n’a pas non plus accès à ce que les utilisateurs s’envoient mutuellement.

Ce pays sud-américain compte quelque cent millions d’utilisateurs, dont beaucoup étaient mécontents du blocage. Zuckerberg lui-même en a plus qu’assez et a appelé les habitants du pays à protester aujourd’hui contre la loi qui bloque les applications internet.

Le blocage de services tels Whatsapp est une formule souvent appliquée dans certains pays. Il s’agit d’une part de pratiquer la censure et d’autre part de contraindre des entreprises comme Whatsapp à collaborer en interceptant des messages d’utilisateurs.

Même si la technique est très efficiente à court terme, elle ne l’est plus du tout à longue échéance. L’agence Reuters fait observer que le concurrent de Whatsapp, Telegram, a accueilli un million de nouveaux utilisateurs suite au blocus. Quiconque souhaite donc se livrer à des communications délictueuses sans être dérangé, ferait donc bien d’installer aussi quelques applis de chat moins connues.

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