Xiaomi ‘a grandi trop vite’

Jung Lei, CEO de Xiaomi. © Reuters
Els Bellens

Le CEO du fabricant de smartphones chinois Xiaomi présente ses plans d’avenir pour son entreprise. Il y évoque des magasins bien réels et 13 milliards d’euros de rentrées.

Dans un communiqué posté sur le réseau social chinois WeChat, Lei Jung, CEO de Xiaomi, explique comment il voit le futur de sa société. Son premier projet consistera à cesser de révéler combien d’appareils ont été vendus l’année précédente. Selon le CEO, cela a en effet conduit dans le passé à une croissance ‘trop rapide’. “Au début, nous avons progressé trop intensivement. Nous avons créé un miracle, mais cela a finalement nui à notre croissance à long terme. Nous voulons donc ralentir, nous améliorer dans certains domaines et nous assurer une croissance durable à l’avenir”, écrit Lei Jung.

En janvier 2016, Xiaomi avait encore indiqué avoir écoulé plus de septante millions d’appareils l’année précédente, soit en 2015. C’est beaucoup, mais moins que les quatre-vingts, voire les cent millions initialement prévus. Il n’y a guère de chances que 2016 ait été nettement meilleur, mais cela, on ne le sait pas encore.

Xiaomi est surtout connue comme fabricant d’appareils certes bon marché, mais offrant pourtant de très bonnes spécifications techniques. Elle existe depuis 2010 et a été souvent considérée comme l’une des plus importantes jeunes entreprises au monde. Mais ces derniers temps, elle connaît des problèmes. Elle a entre autres pâti de retards de livraison et a dû affronter la forte concurrence d’autres entreprises chinoises, telles Huawei. Elle est également concurrencée sur le plan de son modèle de distribution. Elle a été l’une des pionnières des ventes sur le web avec des appareils qui ne pouvaient s’acheter qu’en ligne, afin de réduire les coûts. Ce modèle est entre-temps devenu monnaie courante, et Xiaomi mise à présent sur un autre cheval.

L’une des principales nouveautés présentées par Lei jung est dès lors un réseau de magasins bien réels. En outre, Xiaomi entend préparer des solutions d’intelligence artificielle et ‘fintech’. L’entreprise possède déjà un rival pour Apple Pay et envisagerait d’ouvrir une banque numérique en Chine. Et même si elle ne s’impose pas des objectifs précis pour 2017 en matière de ventes d’appareils, son CEO Lei Jung annonce vouloir réaliser plus de cent milliards de yuans (13,6 milliards d’euros) de rentrées.

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