WebMonks donne du travail au Tiers-Monde

© MVS

Tout n’a pas commencé par l’apprentissage machine, ce n’était alors rien de plus qu’un moyen. Le véritable objectif de la startup WebMonks d’Hasselt était de permettre aux citoyens du Tiers-Monde d’acquérir facilement un revenu. Ou comment une jeune entreprise fait oeuvre de charité.

Ils ne se connaissaient pas, mais lorsqu’ils se rencontrèrent pour la première fois, les expériences qu’ils avaient connues en Amérique centrale et du Sud, ont vite refait surface. L’informaticien Maarten Huijsmans a habité au Mexique pendant quatre ans, alors que l’ingénieur civil Jonatan Snyders a passé un temps nettement plus court au Venezuela. La pauvreté ambiante les a rapidement émus. ‘Certaines personnes n’y gagnent que quatre à cinq dollars par mois. Même là, ce n’est pas assez pour vivre’, déclare Huijsmans, ‘Et nous avons donc voulu mettre quelque chose en oeuvre pour leur permettre de gagner facilement de l’argent via internet.’

Il faut savoir qu’en annotant des photos en ligne et en créant des gisements de données, des ordinateurs peuvent se livrer ainsi à de l’apprentissage machine. ‘Cela reviendrait trop cher que de faire appel à des Belges pour ce travail’, apprend-on. ‘Mais ce que nous pouvons payer à des Vénézuéliens, c’est pour eux un montant significatif. Ils se connectent via une appli basée web à un serveur, où ils peuvent effectuer le travail demandé, ce qui nous permet de créer nos gisements de données. Nous le faisons à la demande de quelques clients américains actifs dans la technologie de la mode et dans l’industrie des drones, pour qui nous nous livrons à de la consultance axée sur l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine. ‘Nous examinons la façon dont la computer vision résout au mieux leur problème, et veillons tant à la technologie qu’aux données dont ils ont besoin.’

En possédant quelques clients dès le début de ses activités, WebMonks a pu se suffire à elle-même. ‘Des marges sur nos honoraires, nous avons pu mettre de l’argent de côté, ce qui nous a permis d’investir dans de nouveaux développements’, affirment les deux fondateurs de l’entreprise. ‘Nous n’avons provisoirement ainsi pas encore eu besoin de capital extérieur. Il arrivera bien un moment, où cela s’avérera nécessaire, mais on verra.’

Après pratiquement un an d’activité, la startup d’Hasselt est prête à accomplir le prochain pas: gagner davantage de clients. ‘On a commencé à prospecter. On a sélectionné plusieurs pays et secteurs économiques dans l’UE et aux Etats-Unis, susceptibles d’utiliser la computer vision, et nous voulons à présent aller plus loin. Entre-temps, nous ne restons pas non plus les bras croisés au niveau technique. C’est ainsi que nous préparons un outil capable de créer des photos artificielles par le truchement de la technologie du jeu, afin que nous puissions proposer plusieurs solutions aux entreprises en vue de résoudre leur carence en données.’

WebMonks

Siège social: Hasselt

Nombre d’associés: 2

A la recherche de capital supplémentaire?: Non

Site web: www.webmonks.vision

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