Votre iPhone saura-t-il bientôt que vous êtes en dépression ?

. © Getty Images
Els Bellens

Apple analyse si des maladies comme la dépression ou le trouble anxieux peuvent être détectées grâce à l’iPhone. Cet appareil pourrait pour ce faire s’appuyer sur les schémas de sommeil et les modèles de comportement.

C’est du moins ce qu’écrit le Wall Street Journal qui fait état en l’occurrence d’une étude approfondie sur le sujet. Pour établir des diagnostics tels que la dépression, le trouble anxieux ou le retard cognitif, les chercheurs s’intéressent notamment aux expressions du visage, à la respiration et même à la manière dont les utilisateurs tapent au clavier.

A ce niveau, l’iPhone permettrait d’aller bien plus loin que les capteurs actuellement intégrés dans bon nombre de smartphones. Certes, l’idée d’utiliser cet appareil que l’on a en permanence sur soi pour contrôler la santé n’est pas neuve. Ainsi, on trouve déjà des cardiofréquencemètres ou des compteurs de pas et des analyseurs de sommeil dans ces appareils. Reste que diagnostiquer la santé mentale d’une personne se révèle nettement plus sensible.

Recherche

L’entreprise a lancé dans ce domaine un projet de recherche en collaboration notamment avec l’Université de Californie, avec pour objectif d’étudier les données des iPhone et de l’Apple Watch de trois mille volontaires afin d’analyser des situations de stress, d’anxiété et de dépression. Les modèles qui seront dégagés grâce à ces appareils seront ensuite comparés à ceux de méthodes de recherche plus traditionnelles, comme la quantité de cortisol dans les follicules pileux. Si ces recherches ainsi que d’autres montrent que certaines données sont cohérentes par rapport à un diagnostic, les utilisateurs d’iPhone pourraient déjà être avertis à un stade précoce pour leur permettre de trouver de l’assistance. En l’occurrence, tous les traitements des données se feraient au niveau de l’appareil lui-même et aucune donnée ne serait transférée sur les serveurs d’Apple.

Reste évidemment à savoir si une telle fonction verra le jour, et quand. Les recherches en sont encore en phase préliminaire et si certaines études ont déjà démontré que des personnes atteintes de dépression utilisaient leur smartphone d’une manière différente, le flou subsiste encore autour de la possibilité de développer un algorithme adapté.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire