Voici pourquoi vos photos sont une mine d’or pour Google

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Le nouveau service photos de Google est gratuit. Comment l’entreprise génère-t-elle dès lors des rentrées financières? La réponse est simple: par le truchement de diverses techniques, les photos sont associées à des métadonnées et peuvent rapporter ainsi pas mal d’argent.

Chez Apple, il vous en coûte quelque 240 dollars par an pour un espace de stockage d’1 téraoctet dans iCloud. Chez Dropbox, vous payez 100 dollars par an. Quant à Flickr, il est gratuit, mais affiche à tout bout de champ des publicités de la taille d’une page. Le nouveau service photos de Google est lui aussi gratuit et encore libre de toute pub gênante.

Modèle commercial

Le service de Google sert de lieu de stockage pour une grande quantité de photos, en sachant que celles-ci peuvent révéler pas mal de choses sur la personne qui les a faites. Comme ses destinations régulières, ce qu’elle aime manger et boire, si elle préfère sortir avec son/sa partenaire ou en groupe,… Sur base de ces données, un profil de l’utilisateur peut être dressé, auquel les annonceurs s’intéressent évidemment. Ils se régalent de ces informations et sont prêts à payer Google dans ce but.

Mode de fonctionnement

Pour ces photos, des métadonnées doivent être activement recherchées et pour cela, Google dispose aujourd’hui d’une large palette d’outils. Le mot-clé est ici ‘machine vision’, à savoir la puissance exploitée par l’ordinateur pour analyser les images par le biais d’une application sophistiquée. ‘Cette technique n’est pas encore parfaite, mais nous arrivons déjà très loin’, déclare Bradley Horowitz, vice-président de Google. Et d’ajouter qu”une grande quantité de métadonnées imparfaites peut générer beaucoup d’argent’. En tout cas plus qu’une petite quantité de métadonnées parfaites.

Voici pourquoi vos photos sont une mine d'or pour Google
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Combinaison intelligente

Google exploitera à coup sûr le fait que des séries de photos soient prises en cascade et racontent donc une petite histoire. Par voie logicielle, les photos individuelles peuvent être rattachées les unes aux autres. Les imperfections, comme les sur- ou sous-expositions, en sont directement gommées.

Ce qui subsiste, c’est une image d’une période de temps déterminée, par exemple une journée ou une semaine. Des modèles peuvent être tirés de la suite des images, comme par exemple que quelqu’un boit quatre tasses de café par jour ou effectue régulièrement la navette entre deux endroits. Ce résultat est aussi en partie permis du fait que l’information EXIF des photos est reprise dans les calculs. L’heure et l’endroit des prises de vue sont ainsi visibles.

Reconnaissance de l’image

Le système est même capable de savoir avec qui vous vous trouvez sur un selfie. Il en conclut que vous êtes apparemment amis et que l’on peut vous prodiguer à tous deux des conseils publicitaires. Un peu à la manière suivante: “Saviez-vous que Jean a aussi commandé ce produit la semaine dernière?”

Des machines qui apprennent d’elles-mêmes

Les algorithmes avec lesquels Google décortique les photos, peuvent profiter de grandes quantités de matières-sources. En proposant de l’espace de stockage gratuit, il est très probable que ces matières-sources y aboutissent vraiment.

Source: Automatiseringgids

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