Van Overtveldt: ‘Le fisc va enquêter sur l’A.S.B.L. Gial’

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Le fisc va entamer une enquête sur l’A.S.B.L. Gial. Voilà ce que confirme le ministre fédéral des finances Johan Van Overtveldt dans un communiqué adressé à VTM NIEUWS.

L’A.S.B.L. Gial est en charge de l’informatique à Bruxelles et a défrayé la chronique vendredi dernier, après qu’un audit ait révélé que le directeur Michel Leroy avait perçu dix-huit années durant jusqu’à 1.000 euros par jour en tant qu’indépendant. Le contrat a été résilié en décembre après l’audit.

Gial avait déjà fait parler d’elle en 2016, lorsque son directeur général Yves Vander Auwera recruté à peine dix mois plus tôt avait été contraint de démissionner. Dans une lettre ouverte anonyme, plusieurs membres du personnel l’avaient accusé de malversations financières. Dans une réaction au journal De Morgen, Vander Auwera déclare à présent considérer cette affaire sous une autre perspective: il dit qu’il avait quitté sa fonction, parce qu’à l’époque, il s’était lui-même par hasard rendu compte du côté controversé de son contrat. ‘Je savais que Michel Leroy n’était plus loin des 65 ans, et il m’avait demandé ce qui avait été convenu une fois qu’il s’en irait. J’ai donc réclamé mon contrat en 2016 et ai posé des questions à son sujet. Peu après, je me suis retrouvé dehors’, explique-t-il. ‘L’on m’a alors reproché dans une lettre ouverte et dans les médias des voyages en France et aux Etats-Unis sur le compte de Gial.’

Selon l’ex-directeur général, il y aurait aussi un lien entre la procédure et la résiliation du contrat. “Le 5 décembre 2017, nous avons déposé nos conclusions, dans lesquelles mon avocat et moi avons présenté la chronologie des événements ayant précédé mon licenciement. Nous y abordons très explicitement le contrat de Leroy. Quelques jours après ce 5 décembre, la ville de Bruxelles a mis fin au contrat. Parce qu’on savait parfaitement qu’on ne pouvait plus garder cela en interne. L’audit, dont on parle maintenant, date déjà du 27 octobre.”

La secrétaire d’état bruxelloise en charge de l’informatique et de la numérisation tant régionale que communale Bianca Debaets réagit vertement: ‘Il est révoltant de constater que l’administration de la ville de Bruxelles a conclu des contrats hors de prix, à la tête du client, et sans respecter la loi relative aux marchés publics.’

‘L’audit de l”A.S.B.L. a révélé des irrégularités. Le fisc va à présent effectuer aussi une enquête sur Gial dans son ensemble, afin de se faire une vision plus détaillée. Il peut s’agir d’activités pseudo indépendantes, mais on ne se limitera pas à cela. L’enquête ciblera évidemment les aspects fiscaux’, explique Van Overtveldt à l’agence Belga. C’est aux experts des Finances qu’il appartiendra de déterminer comment l’enquête sera menée.

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