Une plainte du WWF contre Belgacom après le piratage de son central téléphonique

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

L’organisation mondiale de conservation de la nature WWF est furieuse sur Belgacom, qui impute la responsabilité d’un piratage de son central téléphonique d’un montant de plus de 7.000 euros à une gestion laxiste des mots de passe.

L’organisation mondiale de conservation de la nature WWF est furieuse sur Belgacom, qui impute la responsabilité d’un piratage de son central téléphonique d’un montant de plus de 7.000 euros à une gestion laxiste des mots de passe.

Plusieurs entreprises auraient été ces dernières semaines la victime de pirates qui pénètrent par effraction dans leur central téléphonique et établissent une ligne vers une destination étrangère coûteuse via un code piraté de la mailbox. Dans le cas du WWF, il s’agit de Madagascar. Durant le week-end du 10 au 12 avril, des communications d’un montant de 7.173 euros ont été effectuées, alors que personne n’était présent dans les bureaux.

“Il s’agit d’un central téléphonique Belgacom Forum 714 d’Alcatel-Lucent sur lequel nous disposons d’une quarantaine de lignes”, explique le manager IT, Hassan Benyahia, de WWF Belgique. Des pirates auraient pénétré de l’étranger dans le central et auraient tenté de déchiffrer l’un des codes des mailboxes vocales. Un collaborateur de WWF avait un numéro secret très simple: ‘1111’. Un lien a alors été établi avec Madagascar. Selon le manager IT, Belgacom a reconnu que plusieurs entreprises avaient ces dernières semaines été la victime de ce genre de pratiques. Belgacom leur a conseillé de se rendre à la police et de déposer plainte contre X.

Au début, Belgacom avait crédité la facture, mais elle a ensuite changé d’avis et a imputé la responsabilité au WWF pour avoir été trop laxiste dans sa gestion des mots de passe. Le WWF, de son côté, tient Belgacom pour responsable de ne pas pouvoir assurer la protection de ses centraux téléphoniques, et a donc déposé une plainte dans ce sens auprès du service de médiation en matière télécoms. “Belgacom doit aussi agir de manière proactive quand il s’agit de sécurité”, estime Christian De Coster, directeur financier du WWF. “Contrairement à une carte bancaire qui se bloque dans l’appareil après trois tentatives erronées d’introduction du code, tel n’est pas le cas pour le central téléphonique de Belgacom. Les pirates peuvent continuer à essayer autant de numéros qu’ils le veulent. Voilà le gros problème.”

Dernière minute: Belgacom vient de faire savoir à WWF qu’elle prendra finalement à sa charge le montant des communications piratées.

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