Une panne de backbone chez Belgacom paralyse une partie des clients Datahouse

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

L’ex-centre de données Scarlet à Vilvoorde, qui appartient depuis cet été à l’entreprise néerlandaise Datahouse, a de nouveau fait parler de lui. Un réseau dorsal (backbone) bafouillant chez Belgacom a paralysé “5 pour cent des clients Datahouse”.

L’ex-centre de données Scarlet à Vilvoorde, qui appartient depuis cet été à l’entreprise néerlandaise Datahouse, a de nouveau fait parler de lui. Un réseau dorsal (backbone) bafouillant chez Belgacom a paralysé “5 pour cent des clients Datahouse”.

Le fait que l’ancien centre de données de Scarlet (puis de Belgacom) est à présent aux mains de Datahouse, est en soi déjà une nouvelle. “Nous n’en avons en effet pas clairement parlé”, déclare laconiquement le porte-parole de Belgacom, Jan Margot. “Cette vente a été entérinée fin août.” Il ne souhaite d’ailleurs pas donner de détails financiers à ce sujet. Le centre de données de Vilvoorde ne jouissait pas vraiment d’une bonne réputation. En 2009 et 2010, il avait en effet défrayé régulièrement la chronique par de sérieuses pannes. Son nouveau propriétaire, Datahouse, y a ces derniers temps réalisé pas mal de travaux, afin d’amener l’infrastructure et le service (alimentation électrique, réseau, gestion, …) à un niveau correct.

Aujourd’hui, l’entreprise souhaitait précisément présenter l’état des lieux à ses clients dans le cadre d’une session informative, mais tout a malheureusement dérapé ce matin. A 7 heures, quelques clients ont été avisés d’une panne. Normalement, tout devait rentrer dans l’ordre à 9 heures, “mais tel n’est toujours pas le cas”, grommelle Francis Heselmans, gérant du spécialiste en tracking & tracing SyncTrace. “D’après les rumeurs, la faute en incomberait au backbone de Belgacom. Soit, mais comment se fait-il qu’on n’ait pas prévu une redondance?”

Salvatore Fiorenza, CEO de Datahouse, confirme la panne, mais tente de la placer dans une autre perspective. “95 pour cent de nos clients bénéficient encore et toujours d’un service normal. La panne n’affecte que 5 pour cent des clients, ceux qui ont choisi de payer le moins possible. Les clients déterminent eux-mêmes leur niveau de redondance. Nous pouvons aisément leur proposer un meilleur SLA, mais certains clients préfèrent une pleine armoire pour quelques centaines d’euros.”

Fiorenza se dit toutefois très ennuyé par cette panne: “Un commutateur défectueux dans le backbone de l’un de nos grands fournisseurs belges, cela peut toujours arriver. Nous tentons de résoudre le problème le plus rapidement possible. Nous respectons en outre encore et toujours le SLA.” Fiorenza préfère ne pas citer le nom du fournisseur. Jan Margot de Belgacom déclare pour sa part ne pas être au courant de quelconques problèmes.

Fiorenza dément que la panne soit peut-être un héritage du passé Scarlet/Belgacom. Son objectif est cependant de ne plus être dépendant d’un seul fournisseur. “Nous avons installé un nouveau backbone en Belgique. Les clients auront l’opportunité d’y migrer.”

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