Un rachat et une restructuration font plonger SAP dans le rouge

Bill McDermott, CEO SAP © .
Pieterjan Van Leemputten

Au premier trimestre, SAP a enregistré un chiffre d’affaires total de 6,09 milliards d’euros, ce qui représente une hausse de 16 pour cent par rapport aux 5,26 milliards d’euros d’il y a un an. Mais l’entreprise essuie néanmoins une perte nette.

Cette perte nette s’établit à 108 millions d’euros, contre un bénéfice net de 708 millions il y a un an.

SAP a fait état d’un bénéfice pour son activité ‘cloud’ et ses licences logicielles durant le premier trimestre de l’année, mais le bilan global est néanmoins négatif. Une partie de la perte est attribuée aux coûts de 886 millions d’euros d’un plan de restructuration qui avait été annoncé en janvier et qui, selon toute attente, générerait la perte de 4.400 postes de travail. L’emploi au 1er trimestre s’est néanmoins établi à 98.659 personnes contre 91.120 un an plus tôt.

SAP annonce en outre que les coûts de l’acquisition de Qualtrics ont contribué à la perte. SAP a, en janvier, racheté Qualtrics, un développeur d’applications de gestion d’expériences, pour 4,8 milliards de dollars. Après cette récente méga-reprise, SAP entend à présent se concentrer sur une croissance organique, selon son CEO Bill McDermott. D’autres rachats importants ne sont donc pas à l’ordre du jour.

Activité ‘cloud’

Bill McDermott déclare aussi que son entreprise est en passe d’enregistrer une progression à la fois forte et rapide de son activité ‘cloud’, qui se caractérise par des marges brutes toujours plus importantes. Au dernier trimestre, la vente de services dans le nuage s’est traduite par un chiffre d’affaires d’1,56 milliard d’euros, en hausse de 45 pour cent.

McDermott indique que le chiffre d’affaires ‘cloud’ de SAP croît plus rapidement que celui des concurrents tels Salesforce.com et Workday. Pour son exercice 2019, SAP prévoit que le chiffre d’affaires ‘cloud’ oscillera entre 6,7 et 7,0 milliards d’euros, ce qui représenterait une progression de 33 à 39 pour cent par rapport à 2018. Les apports combinés du nuage et des logiciels devraient osciller entre 22,4 et 22,7 milliards d’euros, en augmentation de 8,5 à 10 pour cent.

S/4 HANA

Le chiffre d’affaires tiré des licences logicielles traditionnelles et du support a régressé de 6 pour cent lors du premier trimestre à 3,49 milliards d’euros. Entre-temps, 10.900 implémentations S/4 HANA ont été exécutées, ce qui représente une progression de 30 pour cent d’une année à l’autre. Et lors de ce même trimestre, plus de 40 pour cent des clients S/4 HANA supplémentaires sont devenus de nouveaux clients.

Selon McDermott, SAP pourra bénéficier du fait que des clients choisissent l’entreprise pour le nuage, la transformation numérique, Industry 4.0 et les processus professionnels automatisés pilotés par AI et ML.

En collaboration avec Dutch IT-Channel.

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