Un présentateur britannique se tourne vers la Justice à cause d’une publicité trompeuse où apparaît son visage

Martin Lewis © .
Pieterjan Van Leemputten

Un présentateur phare de la TV britannique, Martin Lewis, intente un procès à Facebook. Ce site diffuse en effet des publicités frauduleuses recourant à son nom et à sa photo, en vue d’escroquer les gens.

Lewis n’est pas connu en Belgique, mais possède en Grande-Bretagne son propre programme TV, où il prodigue des conseils aux consommateurs en matière d’argent et d’économies. Il dispose aussi d’un site web consacré à ces sujets, ce qui n’a pas échappé à des personnes mal intentionnées.

C’est ainsi que circulent depuis pas mal de temps déjà des annonces trompeuses, où il vante des soi-disant méthodes d’enrichissement rapide. Il s’agit entre autres de plates-formes d’échange de crypto-monnaies, telles le bitcoin. Selon Lewis, au moins une victime aurait versé jusqu’à 100.000 livres britanniques, une somme qu’elle a entre-temps pu récupérer via sa société de cartes de crédit.

Lewis réclame à présent une indemnisation de la part de Facebook, parce que les annonces abusent de son nom et de son visage et parce que malgré les dénonciations répétées de publicité frauduleuse, Facebook n’a pas réagi et ne s’est pas empressée de la supprimer. Il promet de verser le montant de cette indemnisation à des oeuvres charitables.

“Je reçois quelque cinq messages par jour de personnes qui évoquent mes publicités pour le bitcoin. Je ne veux même pas savoir combien de gens ont été touchés en tout”, ajoute-t-il au journal The Guardian. En intentant ce procès, il espère attirer l’attention des médias, afin de faire comprendre au grand public que ces annonces sont une escroquerie.

Facebook: ‘Lewis doit se mouiller davantage’

Lewis fait observer à The Guardian que d’autres réseaux de publicité tels Outbrain ont entre-temps bel et bien supprimé les réclames frauduleuses, alors que Facebook continue de les montrer.

Le journal a aussi pris contact avec Facebook, qui déclare qu’elle n’autorise aucune publicité trompeuse ou factice sur sa plate-forme. Plusieurs annonces auraient déjà été supprimées. “Nous avons aussi expliqué à Martin Lewis qu’il lui est permis de rapporter des annonces, s’il estime qu’elle constituent une atteinte à ses droits”, explique-t-on chez Facebook.

Cette procédure s’avère néanmoins très lourde dans la mesure où Lewis lui-même n’a connaissance que de quelques-unes de ces publicités. De plus, Facebook prétend qu’elle n’autorise pas d’annonces trompeuses, mais n’intervient effectivement que si ce type de publicité est rapporté. Ces annonces rapportées aboutissent alors dans un vaste ensemble, conjointement avec des appels à la violence, de la pornographie enfantine et d’autres contenus choquants, qui sont ensuite évalués manuellement par un modérateur.

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