Un peu de Jo Lernout en chacun de nous…

Les animaux en peluche qu’il a tenté de vendre après la faillite de L&H, se sont avérés être un flop. C’est que les piles non protégées qu’ils contenaient, les faisaient s’enflammer, ce qui mettait évidemment en danger les enfants à qui ils étaient destinés.

Les animaux en peluche qu’il a tenté de vendre après la faillite de L&H, se sont avérés être un flop. C’est que les piles non protégées qu’ils contenaient, les faisaient s’enflammer, ce qui mettait évidemment en danger les enfants à qui ils étaient destinés.

En vendant des pralines belges sous l’ardent soleil des Philippines, il écrivit une fois encore la chronique d’une mort annoncée. Mais la persévérance vient à bout de tout, a dû penser Jo Lernout. Et le voici qui défraye à nouveau la chronique avec un nouveau projet: le service international ‘MiaMia’ pour GSM.

Tel le rongeur qui creuse fébrilement des galeries parce qu’il est fait pour çà, Lernout examine instinctivement et en permanence les lacunes du marché. S’arrêter ne fait pas partie de son vocabulaire. Même pas aujourd’hui qu’une peine de prison est suspendue au dessus de sa tête et qu’il a dû subir tous les outrages publics possibles.

Même si Jo Lernout reste l’un des principaux responsables de l’un des scandales financiers parmi les plus importants de notre pays, on irait jusqu’à ressentir -si son histoire n’était pas si douloureuse- de l’admiration pour sa ténacité. Lernout respire l’esprit d’entreprise. Faire des affaires, c’est inscrit dans ses gênes, et rien ni personne ne pourra y changer quoi que ce soit.

L’homme ‘qui vendrait même des frigos aux Esquimaux’, est aussi talentueux. Il est très doué dans la façon de rassembler les gens, de serrer les mains et il prêche l’évangile à nul autre pareil. Le hic, c’est qu’il y a souvent un grain de sable qui vient gripper ses projets.

Cette fois encore, nous avons le sentiment que quelque chose cloche dans le modèle commercial sous-jacent à MiaMia. Ce service est certes gratuit, mais la sauce ne prend pas. Le fait qu’il faille encore trouver le premier annonceur prêt à diffuser de la publicité ciblée via ce service pour GSM, fait craindre le pire. Et comme l’un de nos lecteurs le fait remarquer à juste titre, MiaMia affiche à première vue énormément de ressemblances avec Scoot. Mais qui connaît ou utilise encore ce moteur de recherche?

D’un autre côté, nous devrions peut-être aspirer à ce qu’il y ait davantage de Monsieur Jo en Belgique. C’est que les entrepreneurs pur sang ne sont pas légion tant au nord qu’au sud de notre pays. Surtout dans le secteur technologique, la situation est déplorable, comme le confirment à chaque fois les personnalités de ce domaine à Data News. S’il y avait un tout petit peu de Jo Lernout qui sommeille en chacun de nous, la situation ne pourrait-elle pas s’améliorer?

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire