Un nouveau look pour Belgium.be

Le premier ministre Yves Leterme et le ministre de l’entreprise et de la simplification administrative Vincent Van Quickenborne viennent d’activer la nouvelle version du portail fédéral Belgium.be, un projet de quelque 20 millions d’euros.

Le premier ministre Yves Leterme et le ministre de l’entreprise et de la simplification administrative Vincent Van Quickenborne viennent d’activer la nouvelle version du portail fédéral Belgium.be, un projet de quelque 20 millions d’euros.

Personne n’était vraiment enthousiaste à propos de la première version du site portail fédéral Belgium.be remontant à 2002. En outre, il s’agissait d’un projet onéreux, puisqu’il rapporta 63 millions d’euros au fournisseur Accenture. La nouvelle version, lancée aujourd’hui même, tente de tirer les leçons du projet précédent, mais on savait déjà qu’en gros, on ne pourrait récupérer que peu de choses de l’ancien site web.

Le nouveau portail opte pour le principe “large, mais pas profond”, selon Olivier Alsteens de la chancellerie du premier ministre. Le contenu est présenté de telle sorte que l’utilisateur soit aisément orienté vers l’endroit voulu. Cet endroit est alors le site web d’une autre administration. En d’autres mots, le contenu est géré de manière décentralisée par les différentes administrations, mais est rendu accessible de manière claire par une équipe de quinze rédacteurs web sur Belgium.be.

L’accessibilité même a été conçue du point de vue de l’utilisateur. Selon le premier ministre Leterme, il s’agit “d’une révolution”, du moins en comparaison avec le site web précédent. Les développeurs ont utilisé ‘personas’, des profils d’utilisateur, pour tester si tout était suffisamment disponible (p. ex. Gilles, célibataire, 32 ans, indépendant, à la recherche de la déclaration fiscale en ligne).

Le site portail est le résultat de 4 projets différents axés qui sur le ‘content management system’ (CMS) et la fonction de recherche, qui sur l’identity & access management’, qui encore sur l’intégration des différents sites web, qui enfin sur l’hébergement (double centre de données). Le CMS émane de SDL Tridion, alors qu’IBM et Amplexor ont pris en charge l’intégration. La fonction de recherche a été développée par Cronos sur base du progiciel à code ouvert Lucene. Le portail tourne sur des serveurs Apache virtuels sous Xen. Le CMS exploite un serveur d’applications IBM Websphere, et la recherche un serveur d’applications BEA Weblogic. La base de données est l’apanage d’Oracle (10g).

Lors de la présentation, il était manifeste que ce lancement ne signifie pas que Belgium.be est à présent complètement finalisé. C’est ainsi qu’il n’est actuellement pas encore possible d’effectuer des recherches sur les sites web des autres administrations et services publics, mais seulement sur le site portail même. “Mais cela va rapidement s’arranger”, ajoute Alsteens. Toutes les publications des services publics ne sont pas non plus encore disponibles sur le site web, mais tel est bien le but à terme. A la question de savoir ce qu’il en était de la teneur ‘2.0’ du portail ou si une version mobile était prévue, les responsables présents ont uniquement déclaré qu’il y avait des ‘pistes possibles pour l’avenir’.

Ou pour reprendre les paroles du premier ministre Yves Leterme: “Ce site web va évoluer, comme tout produit informatique. Il n’est pas encore parfait.” Quant au ministre Van Quickenborne, il trouvait “qu’il n’y a pas lieu d’annoncer des choses qui ne fonctionnent pas encore.” Et de déclencher pas mal de rires lorsqu’il a conclu que “le portail n’a pas un look d’enfer, mais c’est un peu dans le style du nouveau gouvernement.”

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