Un émetteur de chèques-repas électroniques s’oppose à leur suppression pure et simple

Pieterjan Van Leemputten

Monizze, l’un des quatre émetteurs de chèques-repas électroniques, dénonce la spéculation autour de leur suppression. Après des années d’investissement, le secteur passerait ainsi à côté de 82 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Monizze, l’un des quatre émetteurs de chèques-repas électroniques, dénonce la spéculation autour de leur suppression. Après des années d’investissement, le secteur passerait ainsi à côté de 82 millions d’euros de chiffre d’affaires.

“Nous ne croyons pas que l’on en arrive vraiment à une suppression. Mais en supposant que le chèque-repas, en ce compris sa variante électronique, soit effectivement supprimé, nous envisagerions à coup sûr des mesures juridiques”, déclare Jean Louis Van Houwe, CEO de Monizze.

Il ne brandit pas cela comme une menace, mais plutôt pour insister sur le fait que lui et trois autres concurrents ont fortement investi ces dernières années dans le système des chèques-repas électroniques. Pour Monizze, cela représente un chiffre d’affaires d’un million d’euros, mais selon Van Houwe, l’ensemble du secteur subirait ainsi une perte de 82 millions d’euros.

Le chèque-repas électronique a été mis en pratique en 2011 sous le ministre de l’économie de l’époque, Vincent Van Quickenborne. Le but était d’évaluer le système au bout de trois ans, cette année donc. Mais cela n’est pas subordonné à un éventuel arrêt. “Attendons l’évaluation du système électronique. Je suis convaincu qu’il offre une solution à tous les embarras évoqués aujourd’hui.”

Les principaux arguments portent sur le papier “95 pour cent des objections exprimées par Rik Daems sont correctes, mais elles portent sur les chèques-repas papier.” Remplacer cette gratification par un montant net supplémentaire sur un compte sera en outre une catastrophe pour Monizze, mais aussi pour Sodexo, Edenred et E-ve, les trois autres acteurs autorisés par le gouvernement à émettre des chèques-repas électroniques.

Selon Van Houwe, tous les acteurs ont investi ces dernières années dans la mise en oeuvre du système: “La technologie intégrée à notre carte ne se manifestera que dans 1 an ou 2 dans les banques. Nous sommes prêts pour les applications mobiles et nous espérons évidemment que cela offrira aussi des possibilités dans d’autres pays.” Du moins si le gouvernement ne prend pas la décision de tout arrêter.

Chez Monizze, 12 personnes s’occupent pour l’instant directement des chèques-repas. Pour toute la Belgique (au niveau des quatre émetteurs et de leurs partenaires respectifs), Van Houwe en estime le nombre à 500 environ. Mais le débat en cours n’est pas non plus positif vis-à-vis des entreprises étrangères. Van Houwe: “Quel signal donne-t-on aux entreprises étrangères, si ce genre de chose peut changer après deux ans seulement?”

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