Ubisoft licencie des top-managers suite au scandale MeToo

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Pieterjan Van Leemputten

Chez le producteur de jeux vidéo français Ubisoft, une partie de la haute direction doit s’en aller. Cette décision a été prise suite aux accusations faisant état d’incartades à caractère sexuel.

Il s’agit en l’occurrence du chief creative officer Serge Hascoët, de Yannis Mallat, qui dirige le studio canadien de l’entreprise, et de Cécile Cornet, responsable du département RH. Précédemment, ce sont Maxime Bérland et Tommy François, tous deux vice-présidents, qui ont quitté l’entreprise.

Dans un communiqué de presse, Ubisoft n’explique pas implicitement que ces directeurs ont été démis de leur fonction, mais bien que leur départ survient après une enquête approfondie faisant suite à de récentes accusations liées à des abus et à des comportements inappropriés.

Ubisoft est l’un des principaux développeurs de jeux vidéo en Europe. L’entreprise occupe quelque 18.000 personnes et a lancé sur le marché des jeux comme la série Assassin’s Creed et Far Cry.

“Ubisoft a failli à son devoir de garantir un environnement de travail sûr et inclusif pour ses employés”, déclare le fondateur et CEO Yves Guillemot. “C’est inacceptable. Ce type de comportement toxique s’oppose totalement aux valeurs auxquelles je ne veux jamais qu’on porte atteinte.” Et d’ajouter qu’il entend effectuer des changements en vue d’améliorer et de renforcer la culture d’entreprise.

C’est le mois dernier que sont apparues sur Twitter des accusations portées par plusieurs femmes sur la culture d’entreprise chez Ubisoft, dont des abus sexuels. Le week-end dernier, le journal français Libération évoquait également ce scandale dans ses colonnes. Un collaborateur du département RH y révélait que la plupart des plaintes étaient connues en interne, mais qu’elles restaient sans suite.

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