Uber proche du plus important accord de son histoire
C’est aujourd’hui même qu’expire le délai accordé à SoftBank pour prendre une participation dans Uber. Si l’accord se conclut, il pourrait déboucher sur une gestion plus calme de cette startup vivement critiquée.
Il y a quelques mois, la société japonaise d’investissement SoftBank injectait un milliard de dollars dans le service de taxi et avait dans la foulée convenu d’un accord visant à investir neuf autres milliards, afin de posséder ainsi un cinquième de l’entreprise. Aux termes de l’accord convenu, SoftBank devait pour ce 28 décembre convaincre suffisamment d’actionnaires pour qu’il en soit ainsi. SoftBank est prête à offrir aux investisseurs d’Uber un peu moins de 33 dollars par action, ce qui est un tiers de moins que ce que valent officiellement l’entreprise et ses actions. Si SoftBank ne parvient pas à mettre la main sur au moins 13,4 pour cent des actions d’Uber à la date-butoir, la transaction ne se fera pas. Le mystère reste entier pour l’instant car en raison d’une obligation de non-divulgation contractuelle, les principaux actionnaires ne peuvent révéler s’ils ont ou non vendu leurs actions à SoftBank.
L’accord est non seulement important en raison du solide montant financier qui va de pair, mais aussi parce que SoftBank entend effectuer toute une série de réformes en profondeur au sein du conseil d’administration d’Uber. Ce conseil, dont des membres se sont retrouvés à la rue, consentants ou non, suite aux récents scandales, passerait de 11 à 17, en ce compris trois administrateurs indépendants et jusqu’à trois sièges réservés à SoftBank elle-même. Plus importante encore peut-être: la proposition de restreindre le pouvoir du fondateur d’Uber, Travis Kalanick, et de quelques investisseurs initiaux, tels Benchmark. Cela devrait, espère-t-on, ramener le calme à la tête de la startup la plus opulente du monde (bien qu’elle ne soit encore et toujours pas rentable).
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