Tout va bien pour l’Union Soviétique

Non, ce titre n’a rien d’erroné! Seize ans après l’écroulement de l’Union Soviétique, le porte-drapeau des pays communistes triomphe dans le cyberespace. Le nombre d’enregistrements au domaine soviétique .su a en effet crû de pas moins de 45 pour cent l’an dernier.

Non, ce titre n’a rien d’erroné! Seize ans après l’écroulement de l’Union Soviétique, le porte-drapeau des pays communistes triomphe dans le cyberespace. Le nombre d’enregistrements au domaine soviétique .su a en effet crû de pas moins de 45 pour cent l’an dernier.

Actuellement, quelque 45.000 sites .su sont actifs, soit plus du quatre fois plus que les 11.000 sites existant en 2006. Cette hausse s’explique principalement par la diminution des prix pratiquée l’an dernier par le propriétaire du domaine, RU-Center. L’immense majorité des enregistrements au domaine .su sont le fait du noyau dur des communistes et autres adeptes des idées d’extrême gauche qui veulent diffuser leurs idées via des blogs. Des groupements de jeunes ‘Kremliniens ingénus’ seraient aussi actifs dans l’Union Soviétique numérique, par pure nostalgie de cette époque révolue, semble-t-il. En outre, il y a aussi des ‘cybersquatters’ opportunistes qui veulent vendre des domaines ‘très prisés’ comme stalin.su ou kgb.su pour se faire de l’argent.

Normalement, ce qu’on appelle les ‘country-code domains’ disparaissent quasi immédiatement après qu’un pays cesse d’exister. La Yougoslavie et la Tchécoslovaquie par exemple ont toutes deux perdu leur domaine, après qu’elles se soient scindées. Le Zaïre n’a plus de domaine non plus, depuis que ce pays a été rebaptisé République Démocratique du Congo. L’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) a depuis 1990 déjà tenté à plusieurs reprises de faire disparaître le domaine .su. En vain au vu de la forte résistance exercée par les webmaîtres et fournisseurs internet russes, ainsi que par le gestionnaire du domaine, RU-Center, même.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire