Tout-en-un, deux, trois

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

C’est dans les années ’80 et ’90 que les solutions tout-en-un sont apparues sur le marché. Et je ne parle pas ici d’IKEA, même si les Suédois clament haut et fort que tout chez eux peut se faire en deux temps, trois mouvements. D’abord essayer, puis après avoir bien juré, recommencer avec le mode d’emploi à portée de main cette fois…

C’est dans les années ’80 et ’90 que les solutions tout-en-un sont apparues sur le marché. Et je ne parle pas ici d’IKEA, même si les Suédois clament haut et fort que tout chez eux peut se faire en deux temps, trois mouvements. D’abord essayer, puis après avoir bien juré, recommencer avec le mode d’emploi à portée de main cette fois…

Non, je veux parler ici des installations musicales qui regroupaient dans un même boitier un tourne-disque, un tuner, un amplificateur et un lecteur de cassette. Le tout en plastique évidemment, made in Corée du Sud ou Japon, vous vous souvenez? A l’époque, on trouvait intéressant ce concept tout-en-un dans un même et unique châssis. Jusqu’à ce que l’un des éléments refuse de fonctionner, que l’un des boutons ne puisse plus être enfoncé ou que la cassette fasse des siennes… Il fallait alors ramener l’ensemble au magasin. Rarement pour quelques jours, mais généralement pour plusieurs semaines, quand c’était encore réparable. Pour écouter de la musique, on ressortait la bonne vieille radio, parfois même à lampes et luminescentes encore bien! Ce concept tout-en-un n’a pas tenu longtemps, du moins au niveau des installations musicales. L’ordinateur a cependant pris le relais. Cet appareil à tout faire a servi d’instrument de travail, mais aussi de console de jeux et… d’installation musicale. Jusqu’à ce que le PC se plante… Combien d’entre eux ont-ils alors atterri à la casse?

Je ne vais pas non plus recenser tous les GSM qui finissent leur vie à la poubelle parce que leur appareil photo est tombé en panne. Ni les téléphones intelligents qui se retrouvent dans un tiroir parce que dépassés, inutilisés, dans l’attente que quelqu’un les emporte au parc à conteneurs.

Or voici que le principe du tout-en-un gagne les plates-formes informatiques centrales. Cisco tente depuis un petit temps déjà d’intégrer la réseautique, la téléphonie et la sécurité dans un boîtier unique. Et Cisco ne serait pas Cisco si elle n’allait pas encore plus loin en tentant d’y incorporer aussi de la capacité serveur et du stockage. Unified computing, cela s’appelle! Est-ce là la voie vers le nirvana? Le tout ensemble sans complications, puisque basé sur des standards ouverts. Quiconque doit aller de l’avant et vite, ferait mieux de ne pas attendre les standards et les interfaces ouverts. Tel semble être pourtant le raisonnement des fournisseurs, mais en va-t-il de même pour les utilisateurs? Je n’ai moi-même jamais opté pour une installation tout-en-un. Et vous savez quoi? Quinze ans après, mes appareils musicaux séparés fonctionnent encore à merveille, à ma grande satisfaction.

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