Tour de France: l’IT au secours du tracé

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Alors que le Tour de France s’apprête à entamer la deuxième partie de son parcours, les organisateurs (en l’occurrence la société ASO-Amaury Sport Organisation) planchent sur une solution qui facilitera la phase de planification de la Grande Boucle.

Alors que le Tour de France s’apprête à entamer la deuxième partie de son parcours, les organisateurs (en l’occurrence la société ASO-Amaury Sport Organisation) planchent sur une solution qui facilitera la phase de planification de la Grande Boucle.

Jusqu’ici, le choix et le relevé du tracé se faisaient à l’aide de moyens limités qui imposaient un fastidieux processus de double saisie. Une équipe “cartographiait” le tracé à l’aide d’un équipement qui peut être qualifié de passablement rudimentaire : capteur installé sur les roues d’un véhicule pour enregistrer le kilométrage, altimètre et… papier/crayon pour le relevé des caractéristiques du parcours, de ses caractéristiques (carrefours, ronds points…), obstacles, éléments de danger (virage, tronçon de route…), etc. Tous ces relevés doivent ensuite être saisis, manuellement, dans une base de données (de type Access) afin d’éditer les documents qui seront envoyés aux préfectures, à la gendarmerie, aux responsables du fléchage, qui serviront à la production de cartes, et qui seront par ailleurs mis à disposition des équipes et des sponsors.

En 2008, un appel d’offre a été lancé pour moderniser et automatiser ce processus. La solution, concoctée par CSC sur base de logiciels GIS d’ESRI, devrait être mise en production en septembre. Juste à temps pour l’élaboration du tracé du tour 2010. Désormais, le relevé ne se fera plus sur papier mais via un PC-tablette doublé d’un GPS. CSC a adapté les logiciels ESRI aux spécificités d’une reconnaissance de course cycliste et a développé l’application mobile qui permet une saisie directe, en temps réel, avec synchronisation une fois par jour avec le serveur situé au siège d’ASO. Les repérages devraient gagner en rapidité et précision. Idem pour le processus d’édition de cartes et la gestion du parcours (il sera désormais possible de calculer les moyennes horaires, par tronçon, selon le profil géographique). Les tracés se mettront par ailleurs à l’heure du multimédia puisque des photos, des informations géolocalisées, voire des mémos textuels ou vocaux pourront être associés à chaque point relevé.

Des fonctions supplémentaires devraient venir s’ajouter à terme : interfaces en Flex, version KML (Keyhole Markup Language) (1) permettant d’accéder aux informations Tour de France via Google Earth…La Grande Boucle n’est pas la seule épreuve concernée par cette solution. Toutes les autres épreuves cyclistes organisées par ASO devraient en profiter, à commencer par le Paris-Nice 2010 qui aura l’honneur d’essuyer les plâtres. Ce sera ensuite au tour de Paris-Roubaix, de la Flèche wallonne et de Liège-Bastogne-Liège.Seul, pour l’instant, le département Epreuves cyclistes du groupe Amaury est preneur de la solution mais, souligne-t-on chez CSC, des adaptations seraient possibles pour les autres activités du groupe que l’on retrouve aux commandes du Paris-Dakar, du Marathon de Paris et d’activités non sportives, telles la distribution des journaux Le Parisien et l’Equipe.

(1) Ce format de fichier, basé sur XML, permet de représenter et d’afficher des données géographiques dans des cartes 2D ou navigateurs 3D.

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