Tickets de foot par eID: un retard justifié par les coûts

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Un an après l’annonce du ticket de football par eID par le ministre de l’ICT, Vincent Van Quickenborne, cela ne bouge guère du côté des clubs de foot. “Logique économique”, réagit-on au cabinet Van Quickenborne.

Un an après l’annonce du ticket de football par eID par le ministre de l’ICT, Vincent Van Quickenborne, cela ne bouge guère du côté des clubs de foot. “Logique économique”, réagit-on au cabinet Van Quickenborne.

Le ticket de football par eID avait comme but de restreindre l’utilisation du papier et de mieux contrôler la falsification et la revente illégale de tickets. Le principe, c’était que le supporter s’enregistre avec son eID pour l’achat en ligne de tickets. Les numéros de la place et de la carte d’identité aboutiraient ainsi dans une base de données. Au stade, le supporter insérerait sa carte dans un lecteur qui reconnaîtrait son numéro et imprimerait un ticket avec le numéro de la place.

Au début de l’an dernier, l’on avait planifié quelques tests techniques notamment à Charleroi et à Bruges. Le partenaire technique de service était GVA, l’organisation IT à l’origine du TeleTicketService anversois déjà en charge de la majeure partie de la billetterie des clubs de première division. Pour les systèmes de contrôle des accès (bornes libre service, PDA, etc.), GVA a collaboré avec la néerlandaise Ticket Team.

“Techniquement, le système était en ordre, explique Jeroen Ryckeboer de GVA. Nous l’avons testé sur 4 sites avec un scanner à main, mais c’était à très petite échelle. L’on n’en a guère fait de publicité. Je me souviens ainsi qu’au Club de Bruges, nous avons eu en tout et pour tout 1 supporter avec un ticket par eID. C’était très décevant.” Après les tests, il n’en a plus guère entendu parler: “A la Pro League, j’ai appris que les clubs éprouvaient des difficultés avec les investissements nécessaires.”

Cette information est confirmée au cabinet Van Quickenborne. “Le problème ne résidait pas en premier lieu dans l’aspect technique, même si quelques bugs ont quand même dû être résolus, explique le porte-parole Ortwin De Vliegher. Le principal obstacle fut l’organisation de la Coupe du Monde de 2018, pour laquelle notre pays s’était porté candidat. Nombre de clubs auraient alors construit un nouveau stade, ce qui aurait évidemment entraîné une refonte du système des accès. Voilà pourquoi nous avons préféré attendre que soit attribuée l’organisation de l’événement. Il y avait là une logique économique.”

Or la décision en question s’avéra en fin de compte négative pour l’offre conjointe Belgique-Pays-Bas. “C’est pourquoi nous pouvons à présent passer aux étapes suivantes, ajoute De Vliegher. Au cabinet, nous allons relancer les clubs.”

Ludwig Sneyers, directeur général de la Pro League, estime néanmoins que pour une partie des clubs, cela signifie que les tickets par eID se feront encore longtemps attendre: “Le coût principal est celui des systèmes de contrôle des accès. Surtout pour les clubs qui ne disposent pas encore de ces systèmes dans leur stade, l’arrivée des tickets par eID peut encore prendre beaucoup de temps.”

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