Thales s’empare de Gemalto au nez et à la barbe d’Atos

Les cartes SIM ne servent pas uniquement au téléphones portables. © iStock Photos
Pieterjan Van Leemputten

Finalement, ce n’est pas Atos, mais bien Thales qui rachète le fabricant de cartes mères néerlandais Gemalto. La multinationale française déboursera pour ce faire 4,6 milliards d’euros.

Thales offre 51 euros par action qu’elle versera en espèces pour l’ensemble des actions. L’objectif est que Gemalto forme une nouvelle unité opérationnelle (‘business unit’) conjointement avec la branche numérique de Thales. Il n’y aurait actuellement aucune intention de modifier la marque.

Gemalto, qui est dirigée par Philippe Vallée, occupe 15.000 personnes, alors que Thales en compte 64.000. Le repreneur table sur quelque trois milliards d’euros de chiffre d’affaires supplémentaire suite au rachat, qui viendraient s’ajouter aux quasiment 15 milliards d’euros qu’elle enregistre à présent. Et Thales d’affirmer n’envisager aucun licenciement, du moins jusqu’en 2019.

A l’entendre, Thales a ces trois dernières années déjà investi un milliard d’euros dans la technologie numérique axée sur la connectivité, la cyber-sécurité, l’analyse de données et l’intelligence artificielle (AI). Dans ce but, elle a déjà racheté Sysgo, Vormetric et Gusavus notamment.

Pour cette transaction, Thales a brûlé la politesse à Atos. Cette dernière avait fin novembre émis une offre de 4,3 milliards d’euros sur Gemalto que celle-ci avait examiné, avant de la rejeter la semaine dernière. Gemalto avait alors expliqué que l’offre était trop basse et qu’elle poursuivrait sa route en ne comptant que sur ses propres forces.

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