Test: JBL Club One – Un casque élégant, mais de finition très moyenne

JBL Club One © PVL
Pieterjan Van Leemputten

Le JBL Club One est un casque antibruit qui allie élégance, qualité sonore et confort d’écoute, mais là s’arrête malheureusement notre enthousiasme.

JBL a lancé le Club One durant ce printemps. L’appareil coûte 349 euros. Pour ce montant, vous disposerez d’un casque solide fonctionnant avec ou sans fil, d’un étui, d’un connecteur 3,5 mm, d’un câble-son 3,5 mm spiralé, d’un adaptateur 3,5 mm vers 6,35 mm et d’un autre adaptateur pour l’avion.

JBL Club One
JBL Club One© PVL

Design

Nous n’avons que des éloges à faire au sujet du design de ce casque. Le JBL Club One pèse 378 grammes, ce qui est assez lourd en comparaison avec d’autres casques antibruit. Ce n’est par conséquent pas le type de casque, dont on oublie qu’on le porte. Il offre par contre un excellent confort, ce qui fait qu’on peut l’utiliser des heures durant sans problème.

Tant le design du Club One que la façon, dont il tient dans la main ou qu’il repose sur les oreilles, offrent une sensation premium. Tel fut le cas durant les trois semaines que nous l’avons utilisé intensivement.

JBL Club One
JBL Club One© PVL

Le design ne se reflète malheureusement pas dans son étui relativement simpliste, ce qui signifie qu’il n’offre même pas d’espace pour les câbles. Lorsque le casque est replié, il ne se range parfois que difficilement dans le boîtier. Même si la housse de rangement paraît plus petite selon la façon dont le casque est replié, elle est en fait plus ‘boulotte’ que celle d’autres casques antibruit.

L’importance de ce qui précède, est relative. Si vous utilisez surtout un câble de connexion au PC ou à l’installation musicale, vous n’en aurez pas besoin durant vos déplacements et avec une autonomie de 23 heures pour la batterie (voire 48 heures sans l’antibruit), pas besoin non plus de câbles supplémentaires.

Commande et boutons

Le Club One dispose de sept boutons. A coté du port UCB-C de recharge, on trouve les boutons de volume et de pause. Il y en a trois de plus à gauche: marche/arrêt, Bluetooth et antibruit actif (‘active noise cancelling’). Ce dernier peut également être ajusté via l’appli pour activer ‘talktru’, afin de converser sans enlever le casque. A souligner aussi la présence de prises à gauche et à droite pour un câble son.

Si on presse les boutons de volume deux secondes durant, on revient vers le morceau précédent ou on passe au suivant. Le bouton pause sert à entamer ou à clôturer des communications téléphoniques. Pour avancer dans la playlist, pas de problème, mais si on veut revenir quelques morceaux en arrière, il convient de s’exercer car dans la pratique, c’est surtout le morceau de musique en cours qu’on relance.

JBL Club One
JBL Club One© PVL

Enfin, il existe encore un septième gros bouton à l’extérieur de l’oreillette gauche. Il ne sert qu’à commander Google Assistant ou Alexa. Pas mal certes, mais il est quand même dommage que JBL réserve le bouton le plus volumineux et le plus facile à atteindre pour une fonction que beaucoup d’utilisateurs n’emploieront pas.

Nous-mêmes, nous aurions aimé attribuer à ce bouton la possibilité de marquer des pauses lors de l’écoute ou de laisser passer le son ambiant. Des choses dont on a généralement vite besoin, comme par exemple dans le trafic ou quand quelqu’un vous adresse subitement la parole.

Son

Le plus important pour un casque, c’est évidemment la qualité sonore et là, JBL est à la hauteur. Qu’il s’agisse de robustes beats ou de rythmes plus calmes, la sensation de disposer d’un casque premium est confirmée.

JBL Club One
JBL Club One© PVL

Grâce à l’active noise cancelling (ANC), on remarque une légère différence dans la qualité sonore, sans plus. L’ANC élimine le bruit environnant et étouffe les voix et autres sons, mais il nous faut bien constater que le JBL Club One n’égale pas d’autres du genre. Comparons-le par exemple avec le Bose QuitComfort 35 II, un casque qui est sur le marché depuis quelques années déjà. Si nous les portons tous deux à proximité d’un ventilateur en cours de fonctionnement, on observe qu’il est nettement moins audible avec l’ancien Bose qu’avec le nouveau JBL.

L’appli n’arrange rien

Le JBL Club One s’accompagne d’une appli, mais il nous faut malheureusement avouer qu’elle fait plus de tort que de bien. Nous osons même affirmer que l’appareil serait meilleur sans l’appli.

Mais commençons par le positif: l’appli permet de régler l’equalizer, de choisir entre des equalizers pré-paramétrés pour piano, jazz ou vocal, ou d’effectuer une sélection parmi des equalizers (‘dj signatures’) de plusieurs DJ connus tels Armin van Buuren ou Nicky Romero. Il est agréable d’améliorer encore un peu le son ou de le rendre un peu différent selon le genre ou en fonction des goûts personnels.

En outre, l’appli montre la capacité restante de la batterie du Club One et permet de choisir les modes ‘Ambient Aware’ (son ambiant) ou TalkThru (mener une conversation). Important à savoir: la ‘désactivation automatique’ se trouve par défaut dans les paramètres. Cela signifie que le casque s’arrête de lui-même au bout dix minutes sans musique. Cela a de quoi surprendre, lorsqu’on l’ignore et qu’on porte le casque sans musique, ne serait-ce que pour être coupé du son ambiant par exemple.

Mais l’appli se montre hélas plutôt confuse à l’emploi. Dans notre cas, cela débuta par son absence sur notre téléphone, lorsque nous recherchions ‘JBL’. Car l’appli s’appelle ‘headphones’. Elle demanda aussi accès à notre emplacement, ce qui n’est nullement nécessaire.

JBL Club One
JBL Club One© PVL

Lorsqu’on lance l’appli, on n’aboutit pas directement aux fonctions du JBL Club One, mais on transite d’abord par un écran invitant à connecter un deuxième, voire un troisième casque JBL. C’est utile quand on est réellement un audiophile averti et fan de JBL et qu’on a donc plusieurs casques. Mais dans la pratique, ce n’est pas ce qu’il convient de voir d’abord, lorsqu’on lance l’appli une 2ème ou une 3ème fois.

Le principal inconvénient réside cependant dans le fait que la musique est altérée, quand on utilise l’appli. Lorsque nous avons fait appel à celle-ci pendant le déroulement de notre playlist favorite, un à-coup se manifesta à chaque fois. C’est peut-être un détail pour d’aucuns, mais pour nous, il s’agit là d’une carence qui n’a pas sa place sur un casque de 349 euros d’une marque premium.

Conclusion

En tant que casque, le JBL Club One est un appareil de standing racé qui, malgré son poids, peut être utilisé des heures durant sans problème. Même lorsqu’on porte des lunettes, il passe plutôt inaperçu. Le fait que JBL le fournit tant avec fil que sans et prévoit un adaptateur pour avion, un autre de 6,35 mm et un câble spiralé montre bien que l’entreprise a bien réfléchi aux desiderata de l’audiophile.

Mais en tant que modèle antibruit actif, il s’agit d’un produit de finition très moyenne. Nous avons le sentiment qu’une partie de l’équipe de JBL a très bien travaillé, mais que l’autre partie a mis au point les boutons et l’appli en l’espace d’une semaine, sans trop tenir compte de l’utilisateur. De plus, la fonction antibruit s’avère inférieure à celle d’un ancien appareil d’un concurrent de premier plan.

Nous aurions bien davantage apprécié l’appareil, si l’appli avait été plus conviviale et utile, sans perturber la musique. Le fait aussi que l’énorme bouton permettant de faire appel à Google Assistant/Alexa ne soit pas utilisable pour autre chose, s’avère une opportunité manquée. Tout semble par conséquent indiquer que JBL a voulu s’inspirer de la concurrence, mais sans bien l’exploiter.

JBL Club One
JBL Club One© PVL

En résumé, nous avons apprécié le rendement musical, mais pour 349 euros, il existe d’autres casques, qui offrent la même qualité sonore avec, en plus, une appli et un antibruit de meilleure facture pour agrémenter l’expérience de l’utilisateur.

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