Telenet ne considère pas le contenu ‘over the top’ comme une menace

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Telenet ne craint pas Netflix, Hulu et d’autres fournisseurs de contenu. Voilà ce qu’a déclaré son CEO, Duco Sickinghe, lors d’une table ronde organisée au Cable Congress de Bruxelles.

Telenet ne craint pas Netflix, Hulu et d’autres fournisseurs de contenu. Voilà ce qu’a déclaré son CEO, Duco Sickinghe, lors d’une table ronde organisée au Cable Congress de Bruxelles.

‘Follow the customer, not the cable’, tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient non seulement Sickinghe, mais aussi d’autres éminences de Virgin Media, Viacom (MTV), SeaChange (fournisseur de plates-formes de vidéo à la demande) et ProSiebenSat (ex-propriétaire de VT4).

Duco Sickinghe a introduit le débat en brossant une image de la stratégie de Telenet. Il a évidemment aussi parlé de Yelo: “En réalité, nous avions en 2007 déjà une offre permettant de regarder les programmes TV sur le PC. Mais personne n’attendait le PCTV. Aujourd’hui, un quart de million de personnes regardent Yelo: 60% via le PC, 40% via l’iPad. Le contenu pour les enfants est du reste regardé deux fois plus.”

Grâce à internet

Sickinghe a donné aussitôt le ton en affirmant que davantage d’appareils représentent une bonne nouvelle, “car plus il y a de globes oculaire et d’appareils numériques, et plus les coûts capex diminuent”. Le CEO voit aussi attribuer un rôle d’agrégateur pour le web à Telenet. Il ne considère certainement pas internet comme un ennemi de la télévision par câble: “Internet est la raison pour laquelle nous sommes là où nous sommes aujourd’hui. Le câble convient à merveille pour transférer la vidéo internet. En outre, il nous faudra certainement encore attendre 7 à 8 ans avant que ne disparaisse le décodeur interactif (‘settopbox’).”

Le CEO a fait largement référence à des entretiens qu’il a eus avec d’importants acteurs télévisuels aux Etats-Unis. “La diffusion de grands événements tels la NBA a été une expérience douloureuse aux Etats-Unis. Je vois aussi que les acteurs de la vidéo comme HBO et Time Warner se montrent plus intelligents que leurs collègues de la musique. Ce seront les ‘majors’ qui décideront de la voie à suivre, pas nous. Les ‘majors’ aspirent surtout à la stabilité. Ils ont vu ce qui s’est passé avec l’industrie musicale et ne veulent pas renouveler cette expérience.”

Préoccupé par Netflix?

A la question de savoir s’il est préoccupé par la percée de Netflix, Hulu et d’autres fournisseurs de contenu ‘over the top’ (OTT), Sickinghe a répondu par la négative. “Les acteurs en vue aux Etats-Unis ne sont pas encore convaincus par Netflix. Le modèle n’est tout simplement pas encore au point. Même si je suis persuadé que des acteurs OTT viendront en Europe. Le BBC iPlayer en est en fait un exemple, car il s’agit d’une espèce d’agrégateur OTT. En Belgique aussi, il y aura des accords OTT”, a encore ajouté Sickinghe. “La portée de YouTube par exemple est en train de devenir en Belgique l’égal des grands canaux TV traditionnels et donc, des partenariats sont peut-être d’actualité.”

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