T-Mobile et Sprint autorisées à fusionner aux Etats-Unis

Pieterjan Van Leemputten

Le régulateur télécom américain FCC a donné formellement son aval pour une fusion entre T-Mobile et Sprint. Il ne subsistera ainsi plus que trois grands opérateurs sur le marché américain.

Le duo désirait fusionner depuis assez longtemps déjà, mais jusqu’à présent, l’accord n’avait pas été approuvé, parce que cela aurait réduit le choix pour les consommateurs. Le FCC vient pourtant de donner son feu vert. Ce n’est pas une surprise en soi, étant donné qu’en juillet déjà, le département américain de la Justice s’était exprimé en faveur de la fusion et que le président du FCC, Ajit Pai, avait lui aussi soutenu l’accord.

A présent, il semble que le FCC n’ait plus d’objection sur le plan de la concurrence, étant donné que les deux opérateurs réunis ne représentent qu’une force inférieure aux leaders du marché que sont AT&T et Verizon, qui desservent respectivement quelque 34 et 35 pour cent du marché.

En tant qu’entreprise fusionnée, les deux opérateurs veulent déployer plus rapidement leur réseau 5G pour atteindre une couverture de 97 pour cent durant les trois prochaines années. Ils promettent en outre que dans les six ans à venir, 90 pour cent des Américains auront accès à un réseau mobile de 100 Mbps. S’ils n’y arrivent pas, le FCC pourra leur infliger des amendes.

Comme condition à l’approbation de la fusion, Spring doit renoncer à sa marque Boost Mobile. De son côté, T-Mobile doit se défaire de sa participation dans Dish Network.

Pas encore définitif

L’accord n’a cependant pas été agréé à l’unanimité par le FCC. C’est ainsi qu’un membre du régulateur télécom américain a mis en garde contre le fait que la fusion, pour laquelle T-Mobile a versé 26,5 milliards de dollars, coûtera des emplois, alors que les trois acteurs restants se partageront le marché et se focaliseront surtout sur les clients les plus rentables pour eux. Cela signifie en pratique qu’on investira moins dans les zones rurales.

La fusion se trouve à présent dans sa dernière ligne droite, mais fait pourtant encore l’objet de critiques de la part de plusieurs états américains qui s’y opposent. Les procédures juridiques qu’ils ont lancées, peuvent encore et toujours causer du retard, voire provoquer l’arrêt de la fusion.

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