Syntigo en quête de revenus en dehors des télécoms pures

Syntigo, la filiale informatique et télécommunications de la B-holding de la SNCB, s’ouvre avec sa filiale télécom à la signalisation numérique et à la surveillance par caméras et crée son propre centre de données.

Syntigo, la filiale informatique et télécommunications de la B-holding de la SNCB, s’ouvre avec sa filiale télécom à la signalisation numérique et à la surveillance par caméras et crée son propre centre de données.

“Il y a un manque de mètres carrés de centres de données en Belgique. Nous planchons sur ce genre de projet”, déclare Giovanni Palmieri, administrateur délégué.

Ce faisant, Syntigo entend compenser le recul des marges dans les télécommunications pures. La stratégie est soutenue par la reprise du réseau Scarlet de Belgacom, pour lequel le conseil de la concurrence a donné son feu vert le mois dernier. La transaction étendra le réseau en fibre optique de Syntigo de quelque 35 pour cent à 5.500 km et le nombre de points de connexion dans les centraux de Belgacom à 105. Il sera surtout nettement plus aisé pour Syntigo d’atteindre les grands clients finaux, selon Charles Van Weynbergh, marketing & communication manager. Google notamment est connectée en Belgique via le réseau à fibre optique de Syntigo, il est vrai via Viatel qui loue la fibre.

“Notre vrai défi sera de passer aux solutions informatiques”, souligne Palmieri, dont l’entreprise a enregistré l’an dernier 90 millions d’euros de chiffre d’affaires et a transféré 1,6 million d’euros de bénéfice net à la B-holding. Syntigo a développé entre autres le système de billetterie pour le train à grande vitesse néerlandais Fyra. A la journée de rencontre VVSG de la Vlaamse Vereniging voor Steden en Gemeenten à Gand, Syntigo a présenté une solution de signalisation numérique en collaboration avec l’américaine Scala. Cette solution comprenait notamment un info-kiosque interactif et des panneaux publicitaires expédiés en ligne. “Ici, nous voulons procéder à une pré-étude avec le client, éventuellement fournir la publicité via Publifer et assurer la gestion du projet”, déclare Charles Van Weynbergh.

Un deuxième domaine concerne la protection. “Avec 2.500 caméras et notre centre de contrôle à Bruxelles-Sud, nous disposons du plus grand réseau de sécurisation en Belgique. Cette expertise, nous souhaitons la lancer sur le marché”, explique Palmieri.

Syntigo n’a pas communiqué le prix de rachat du réseau Scarlet. Fin 2009, Syntigo possédait 13,5 millions d’euros de liquidités à son bilan. “Nous n’avons pas dû emprunter”, avance avec un clin d’oeil Paul Damas, qui dirige la branche télécom de Syntigo. “Et il restait encore de l’argent pour le centre de données et la mise à niveau du réseau à fibre optique.”

En collaboration avec Trends.be

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