Spotify annonce des mesures contre la désinformation après de vives critiques

Joe Rogan (G) et Neil Young (D).

Spotify va prendre des mesures pour combattre la désinformation sur le Covid-19 sur sa plateforme, a annoncé dimanche le géant suédois de la musique en ligne, après un mouvement de boycott lancé par la légende du folk-rock Neil Young.

Le numéro un mondial du streaming musical va notamment introduire des liens dans tous ses podcasts évoquant le Covid, qui guideront ses utilisateurs vers des informations factuelles et scientifiquement sourcées, a annoncé son PDG et fondateur Daniel Ek.

“Sur la base des retours que nous avons depuis ces dernières semaines, il est devenu clair pour moi que nous avions une obligation de faire plus pour fournir de l’équilibre et donner accès à une information largement acceptée des communautés médicales et scientifiques”, a déclaré le milliardaire suédois dans un communiqué.

“Ce nouvel effort pour combattre la désinformation sera lancé dans les pays à travers le monde dans les prochains jours. A notre connaissance, ces conseils sur le contenu sont une première pour une plateforme majeure de podcasts”, souligne-t-il. Spotify a également rendu publiques dimanche ses règles d’utilisation et affirme “tester des façons” de davantage signaler aux créateurs de podcasts “ce qui est acceptable”, sans évoquer ouvertement de mesures de sanctions.

Cette annonce fait suite à une controverse croissante initiée par l’Américano-Canadien Neil Young, qui a annoncé cette semaine le retrait de sa musique de la plateforme suédoise si elle ne renonçait pas à héberger le podcast du controversé mais très écouté animateur américain Joe Rogan.

Ce dernier est accusé d’avoir découragé la vaccination chez les jeunes et d’avoir poussé à l’utilisation d’un traitement non autorisé, l’ivermectine, contre le coronavirus.

Un mouvement en ligne de désabonnement de la plateforme avait été lancé sur les réseaux sociaux, et la chanteuse de country Joni Mitchell avait à son tour annoncé vendredi son retrait de Spotify.

La polémique avait aussi soulevé le débat des nouvelles responsabilités des plateformes de streaming sur la désinformation, à l’instar des mesures prises par des réseaux sociaux comme Facebook ces dernières années.

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