SIS II gardera la tête hors de l’eau

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

SIS II, la deuxième version du Système d’Informations Schengen, devrait finalement voir le jour. Ainsi en a décidé le Conseil de l’Union européenne.

SIS II, la deuxième version du Système d’Informations Schengen, devrait finalement voir le jour. Ainsi en a décidé le Conseil de l’Union européenne.

SIS est une base de données européenne permettant aux services de police de collaborer par delà les frontières. SIS II devrait en devenir la version étendue améliorée. HP et Steria ont été invitées en 2004 à mettre le projet sur les rails. Mais pour des raisons tant légales que techniques, son développement a accusé du retard. Microsoft et Unisys, entre autres, ont alors été priées de venir en aide aux deux premières entreprises.

En janvier de cette année, le projet manqua de capoter, lorsque des tests importants révélèrent des problèmes. L’on exigea un rapport à propos de SIS II et la mise en oeuvre d’un scénario alternatif, à savoir la poursuite du développement de SIS 1+ (la première version adaptée de SIS), dénommée ‘SIS 1+ RE’.

Pour ce scénario alternatif, les autorités françaises ont du reste lancé en avril une adjudication se composant d’une partie imposée consistant à maintenir SIS 1+ plus longtemps opérationnelle, et d’une partie optionnelle consistant à développer les fonctionnalités SIS II par-dessus SIS 1+.

Le rapport terminé la semaine dernière au sujet des deux scénarios prétend que SIS II pourrait être entièrement opérationnelle d’ici la fin 2011, et l’alternative SIS 1+ RE fin 2012 seulement. Pour SIS II, cela signifie que le développement devrait en grande partie être mené à bien cette année, afin de pouvoir passer aux tests l’an prochain. SIS II devrait donc être opérationnelle en septembre 2011. Comme de nouveaux états membres pourraient venir s’ajouter à partir de cette date, la plupart des experts disent qu’il vaut mieux attendre la fin 2011, afin d’accorder à SIS II une sorte de ‘période de stabilisation’.

Le coût total des deux scénarios serait comparable: 46,9 millions d’euros pour SIS II contre 43,5 millions d’euros pour l’alternative. Mais arrêter SIS II coûterait à l’UE de nombreux millions en litiges avec les fournisseurs et lui ferait perdre de très gros investissements (une grande partie des 30 millions d’euro investis jusqu’à présent). Cela pourrait aussi avoir des répercussions sur le Système d’Informations pour les Visas.

Le Conseil de l’UE a par conséquent tranché. SIS II sera poursuivie sous des conditions strictes (la réussite de deux tests majeurs), avec le plan alternatif de secours.

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