Seule l’Afrique dispose encore d’adresses IPv4 en suffisance

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Pieterjan Van Leemputten

Après plusieurs reports d’exécution, la fin d’IPv4 est à présent quand même en vue. En Amérique du Nord, toutes les adresses internet possibles sont en effet épuisées. Il n’y a que pour l’Afrique qu’il reste des blocs disponibles.

ARIN, l’American Registry for Internet Numbers, annonce sur son site web avoir épuisé son stock normal d’adresses. Il n’y a que pour migrer vers IPv6 que des blocs limités peuvent encore être fournis.

The Register fait observer qu’APNIC, qui fait pareil dans la zone Asie-Pacifique, avait en 2011 déjà épuisé tout son stock. Quant à RIPE, responsable pour l’Europe, le Moyen-Orient et des parties de l’Asie, tout comme LANCNIC (Amérique latine et Caraïbes), ils se retrouvent depuis quelque temps déjà aussi sans adresses. Seul AFRINIC, en charge de la répartition des adresses IP en Afrique, pourrait probablement encore tenir jusqu’en 2019.

Les adresses IPv4 étaient utilisées ces dernières décennies pour attribuer une ‘adresse’ en ligne aux appareils internet. Mais en raison de l’énorme croissance de ces appareils, les plus de 4,2 milliards de combinaisons possibles sont épuisées. Il y a bien eu à plusieurs reprises un prolongement artificiel (en allouant par exemple aux entreprises une adresse IP unique plutôt qu’une adresse séparée pour chaque appareil). Mais à présent, internet doit finalement se résoudre à passer à IPv6, qui dispose d’adresses IP plus longues (et donc plus nombreuses).

En Belgique, quelque 32 pour cent du trafic internet s’effectue aujourd’hui via IPv6. Mais les appareils continuent de fonctionner sur IPv4 et ce, même si le passage au nouveau standard ne peut que garantir une vitesse et une compatibilité optimales.

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