Rencontre avec un “Google Trekker”, qui travaille pour Street View : “On ne tient pas le coup plus de trois heures”
Employés par Google Street View, les Google Trekkers interviennent aux endroits inaccessibles aux voitures Google. Ce sont les routards de l’époque digitale. Nous avons eu la chance d’en rencontrer un dans les vignobles du village pittoresque de Tavarnelle Val di Pesa, une commune de la province de Florence.
Chargé d’un sac à dos débordant de caméras, Federico, qui est originaire de Milan, parcourt l’Europe depuis un an pour immortaliser les endroits inaccessibles aux voitures Google.
De quels endroits s’agit-il surtout?
“Ici en Toscane, j’écume surtout les vignobles, les oliveraies et les centres de villes et de villages fermés à la circulation : des endroits souvent uniquement accessibles à pied. Il y en a énormément dans cette région”.
Je ne saurais pas par où commencer.
“Évidemment, nous jalonnons le parcours en détail à l’avance, et là où c’est nécessaire, nous demandons la permission de filmer. Ensuite, nous partons photographier les paysages les plus panoramiques”.
Comment fonctionnent tous ces outils que vous portez sur le dos?
“Ce sac à dos contient quinze caméras. Toutes les deux secondes, elles prennent toutes une photo en même temps. Les images sont enregistrées sur un disque dur placé à l’intérieur du sac à dos. Ensuite, le disque est traité par des ingénieurs spécialisés en software. Ils assemblent les images pour créer la vue panoramique que vous voyez sur Google Street View”.
Avant de parcourir la Toscane, vous avez déjà traversé la Belgique, la France, l’Espagne et plusieurs autres parties de l’Italie. Quel est le plus bel endroit que vous ayez visité en tant que Google Trekker ?
“J’ai photographié la côte ligurienne, une région située au nord-ouest de l’Italie, depuis un bateau. C’était époustouflant. Cependant, mon voyage à Capanna Regina Margherita, un refuge situé dans les Alpes italiennes à une hauteur de 4.544 mètres, le plus haut d’Europe, s’est révélé inoubliable. J’ai éprouvé un sentiment indescriptible.
Ce travail ne présente-t-il pas d’inconvénients?
“C’est un travail très amusant, mais aussi très lourd. Et je parle au sens littéral. Mon sac à dos pèse environ 18 kilos. Je ne tiens pas le coup plus de trois heures par jour”. (Il enlève son sac à dos). Pourriez-vous le prendre ?” (rire).
Par ailleurs, il est désormais possible de visiter le Centre belge de la bande dessinée ainsi que les pyramides d’Égypte sur Google Street View.
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