Relance de l’entreprise de Jo Lernout

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

MiaMia, le service mobile de réponse automatique à des questions simples grâce à un logiciel de traitement linguistique et des programmes de recherche, n’existe plus. Pour le remplacer, l’entreprise à l’origine de MiaMia se concentre à présent sur du logiciel b2b capable d’interroger des jeux de données structurés via un langage naturel. Beaucoup de choses ont changé, depuis que nous avons rencontré Jo Lernout l’an dernier lors de la petite fête d’anniversaire de Research In Motion à Orlando. L’homme s’était alors rendu en Floride pour présenter MiaMia, une application pour GSM et smartphones permettant aux utilisateurs de poser une question et de recevoir une réponse quelques secondes plus tard.

MiaMia, le service mobile de réponse automatique à des questions simples grâce à un logiciel de traitement linguistique et des programmes de recherche, n’existe plus.

Pour le remplacer, l’entreprise à l’origine de MiaMia se concentre à présent sur du logiciel b2b capable d’interroger des jeux de données structurés via un langage naturel.

Beaucoup de choses ont changé, depuis que nous avons rencontré Jo Lernout l’an dernier lors de la petite fête d’anniversaire de Research In Motion à Orlando. L’homme s’était alors rendu en Floride pour présenter MiaMia, une application pour GSM et smartphones permettant aux utilisateurs de poser une question et de recevoir une réponse quelques secondes plus tard.

Douze mois -parsemés de quelques sulfureuses histoires de trahison, de vol et d’escroquerie- plus tard, le service envisagé par Jo Lernout n’existe plus. Mais la technologie sous-jacente à MiaMia, un natural language processor capable d’interroger des jeux de données structurés, est toujours bien là et même peaufinée, en vue d’être commercialisée sous forme d’application b2b. Autre nouveauté: Stephen Lernout, le fils de Jo, a pris les rênes de l’entreprise. “Le rôle de Jo est terminé”, explique-t-il à Data News.

“Durant le second semestre de 2009, nous avons changé notre fusil d’épaule. MiaMia opérait au moyen d’un logiciel de traitement linguistique qui coulait une question en une SQL, pour ensuite la disséquer sémantiquement. Dans 15% des cas, la réponse correcte pouvait être transmise automatiquement à l’utilisateur final, mais dans 85% des cas, il y avait intervention d’agents de centres d’appels aux Philippines.”

“L’on commença alors à comprendre que nous aurions tout intérêt à nous focaliser sur notre logiciel, au lieu de faire poser des questions aux utilisateurs dans une palette aussi large. Notre nouvel objectif consiste en une entrée verticale du marché et à pousser l’automatisation de 15 à 100%. MiiaTech est à présent un éditeur de logiciels pur ciblant les entreprises possédant un contenu intéressant et souhaitant l’ouvrir au mobile de manière simple.”

Lernout se targue de ce que sa technologie de recherche intelligente pourra être facilement commercialisée. “Il y a un besoin sur le marché, ajoute-t-il. Voyez Apple, qui a récemment racheté la technologie pilotée par la voix de Siri. Il est prématuré d’affirmer déjà que nous allons attirer des clients télécoms en vue, mais il y a quand même des acteurs qui vont financer un projet avec MiiaTech. Il y a déjà aussi des contacts avec Microsoft et Salesforce.com, qui savent combien il est malaisé d’interroger du contenu avec un langage naturel.”

MiiaTech, qui possède son siège d’exploitation à Bruxelles (la holding demeure cependant à Hong Kong), a réussi, outre l’investissement initial d’1,5 million EUR, à récolter les moyens nécessaires (“en tout quelques millions”) a du répondant jusqu’à la mi-2011. Les rapports avec les investisseurs semblent corrects et cette année encore, la jeune entreprise entend débarquer aux Etats-Unis et en Chine avec une preuve de concept.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire