Carmina Coenen

Réinitialisez vos compétences pour vous préparer à l’économie numérique

Carmina Coenen Director Solution Engineering chez Salesforce

L’accélération de la transformation numérique est l’un des effets non négligeables de la pandémie COVID-19. La soudaine épidémie et les mesures de confinement qui l’ont accompagnée ont démontré combien il est important de maîtriser les potentiels et les compétences numériques afin de préserver nos entreprises, l’économie et la société dans son ensemble. Nos modes de travail et d’apprentissage, eux aussi, ont été modifiés à jamais.

Il ne faut pas sous-estimer les conséquences économiques de la pandémie: les entreprises doivent fermer leurs portes tandis que des emplois disparaissent. A travers le monde, des millions de personnes doivent réorienter leur carrière – chose plus facile à énoncer qu’à faire. Selon leDigital Economy and Society Index 2020 (DESI) de la Commission européenne, 42% de la population européenne souffre d’un déficit de compétences numériques de base alors même que les entreprises s’engagent toujours davantage dans le numérique et que la plupart des emplois exigent désormais des compétences numériques.

Compétences: la grande remise à plat

Changer peut être source d’angoisse, en particulier lorsqu’il s’agit de donner une nouvelle tournure à sa carrière. Si la pandémie doit conduire à un “reset complet” de nos fondamentaux économiques et sociaux, il est alors nécessaire pour nous de modifier la manière dont nous nous formons et nous recyclons. Il est non seulement important de combler l’actuel fossé des compétences — qui ne cesse d’ailleurs de s’aggraver — afin de procurer dès aujourd’hui un métier approprié aux individus, mais également de veiller à ce que tout un chacun ait encore sa place dans l’économie numérique de demain.

Réinitialisez vos compétences pour vous préparer à l’économie numérique

Depuis le début de la pandémie, Salesforce a relevé une augmentation de 37% dans le volume de fréquentation de sa plate-forme de formation en-ligne gratuite. Tout comme plus de 2,2 millions d’autres apprenants, ces nouveaux venus épinglent différentes compétences techniques, commerciales ou autres soft skills à leur tableau de chasse grâce à des cours et ateliers live avec des experts. Si l’on veut préparer la société au futur visage du travail, il est essentiel d’encourager les apprenants à apprendre à leur propre rythme, qu’ils le fassent pour les besoins de leur travail actuel ou pour changer de carrière.

Savoir-faire et savoir-être

Prenons par exemple des compétences telles que la programmation ou la création d’applis. Notamment l’appli de traçage dont il est tellement question. A l’heure actuelle, Apex et JavaScript ont sans doute encore un petit côté intimidant mais deviennent, voire sont déjà, monnaie courante au sein d’entreprises qui développent des services en-ligne. De même, d’autres départements d’entreprise – tels que le marketing – s’appuient de plus en plus sur l’utilisation de données et de l’Intelligence Artificielle (IA) pour assurer la réussite de leurs campagnes. Le meilleur exemple nous est donné par le monde scientifique où l’IA est aujourd’hui utilisée pour procéder à des prédictions précises de l’évolution du nombre de contaminations et les futures hospitalisations. Jusqu’à présent, la norme “la plus importante” consistait à savoir lire et écrire. Dans le cadre de l’économie numérique, les hard skills évoqués ci-dessus seront tout aussi importants.

Nous avons par ailleurs besoin, dans un environnement de travail totalement numérique, des bons soft skills: apprendre à organiser correctement son emploi du temps, impliquer virtuellement d’autres personnes dans son propre travail, réfléchir en adoptant la perspective du client/utilisateur ou pouvoir écouter efficacement. Développer de telles aptitudes comportementales nous aidera à développer des applis conviviales, à devenir de meilleurs “leaders” et à stimuler le processus de changement au sein d’équipes en tous genres.

De la nécessité d’une “requalification numérique”

Nous n’en reviendrons jamais à une situation identique à celle qui prévalait avant la pandémie. L’espace de travail tel que nous le connaissions appartient désormais au passé. Que l’on parle d’expérience d’apprentissage en classe ou de programmes de développement personnel, la nécessité qu’il y a à se recycler impose une transition vers l’apprentissage continu tout au long de la vie. Dans une économie en plein changement, même le CV devient numérique – permettant aux employeurs, présents et futurs, de se faire une idée fiable et authentifiée de toutes les compétences et de tous les accomplissements d’un individu.

Pouvoirs publics et monde de l’entreprise

Si l’on veut pouvoir tenir le rythme des changements qui s’opèrent dans la manière dont nous travaillons et dont nous apprenons, tant les pouvoirs publics que les entreprises ont un rôle important à jouer afin de minimiser ou d’éliminer les obstacles au recyclage. Ce dernier est non seulement source d’évidents avantages économiques pour notre économie mais il ne cessera de gagner en importance si l’on veut faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte en raison des mutations technologiques. Ces dernières, en effet, se feront encore sentir longtemps après la fin de la pandémie.

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