Alors que le gouvernement emprunte résolument la voie de la numérisation, pas mal de citoyens accusent encore du retard. Voilà ce dont se plaint ce mardi le Gezinsbond flamand à l’occasion d’une part de la rentrée scolaire toute proche et d’autre part de la journée d’alphabétisation mondiale du 8 septembre. “Un manque de compétences numériques hypothèque l’autonomie financière”, y déclare-t-on.
D’une enquête effectuée à la demande du Gezinsbond auprès de 1.015 Belges, il ressort que “la fracture numérique se réduit toujours plus entre ceux qui disposent d’un ordinateur et d’une connexion à internet et ceux qui n’en disposent pas, mais qu’elle se déplace désormais vers ceux qui ont les compétences pour les utiliser ou non”. De l’étude réalisée, il apparaît notamment que seul un citoyen sur trois maîtrise un traitement de texte, qu’un sur cinq ne peut recevoir ou envoyer de courriels (e-mails) et qu’un sur sept est incapable de surfer sur internet.
Selon le Gezinsbond, cette carence de compétences numériques touche les familles surtout sur le plan financier. La moitié des répondants à l’enquête ne peut par exemple pas effectuer de paiements en ligne, alors qu’un quart ne peut utiliser de carte de débit ou de crédit et que 40 pour cent des familles belges ne parviennent pas à remplir leur déclaration d’impôts en ligne via Tax-on-web.
“Tandis que le gouvernement emprunte résolument la voie de la numérisation, pas mal de citoyens accusent encore du retard”, affirme-t-on au Gezinsbond, qui invite tous les acteurs à investir dans les compétences informatiques et internet de tous les Belges. “Il est important que les pouvoirs publics, les entreprises et les institutions suppriment activement les obstacles numériques en aidant les gens, en les soutenant et en leur offrant suffisamment d’alternatives non-numériques”, prétend Christel Verhas, directrice de la politique des familles au Gezinsbond. (Belga)
