Proximus entend combiner internet fixe et mobile l’année prochaine

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Pieterjan Van Leemputten

Une bonne nouvelle pour quiconque habite dans un coin perdu caractérisé par de faibles vitesses internet. A partir de l’an prochain, Proximus entend lancer sur le marché un module regroupant l’internet fixe et mobile en une seule connexion.

Le projet en question a déjà été testé à Frasnes-Lez-Anvaing auprès de quelques centaines de clients. “Il s’agit de clients disposant généralement d’une vitesse de 4-5 Mbps et auxquels nous pourrons à l’avenir proposer jusqu’à 30 Mbps en combinant une ligne fixe au signal mobile”, déclare Geert Standaert, CTO de Proximus, à Data News.

La technologie émane de l’entreprise belge Tessares, une spin-off de l’UCL. Selon Standaert, les clients qui ont pu tester le produit, sont particulièrement positifs: “Le projet pilote s’est avéré un grand succès, et notre intention est vraiment de lancer ladite technologie sur le marché l’année prochaine.”

Le tarif exact n’a pas encore été déterminé, mais l’objectif est bien d’en faire un produit internet fixe à lancer sur le marché. La différence est d’importance dans la mesure où pour un produit mobile, on paie souvent quelques dizaines d’euros pour 1-10 giga-octets, alors qu’on dispose d’un volume nettement supérieur via une connexion internet fixe.

Pour les installations pilotes actuelles, plusieurs approches ont été expérimentées. C’est ainsi que des tests sont effectués avec une antenne en façade qui reçoit le signal 4G. On utilise aussi un récepteur interne. “Nous recherchons actuellement surtout un récepteur intérieur à installer où la réception est la meilleure. Ce récepteur doit être connecté à la Bbox, dont le logiciel combine le signal de votre réseau fixe au signal mobile, ce qui se traduit alors par un seul flux entrant.”

La principale condition pour cette solution, c’est que les habitations concernées disposent d’une bonne connexion mobile. Mais même pour les personnes habitant loin de l’armoire en rue, il s’agit là également d’une méthode leur permettant d’accélérer de cinq à dix fois leur vitesse internet.

Pas de cohabitation fibre optique et coax

En tout, 10-15 pour cent de la population habite dans une zone rurale à plus faible vitesse internet. Le régulateur, l’IBPT, recherche depuis quelque temps déjà des solutions permettant d’augmenter la vitesse internet pour ces personnes.

Proximus même mise sur un modèle où peuvent collaborer le câble (Telenet/Voo) et la fibre/DSL (Proximus). “Nous pensons qu’il serait judicieux de mettre au point un modèle faisant en sorte que l’opérateur disposant du réseau le plus performant dans telle ou telle zone, l’ouvre aux autres acteurs. Cela n’a aucun sens de faire cohabiter coax et fibre”, selon Standaert.

Jusqu’à 200 Mbps sur le cuivre

C’est une bonne nouvelle aussi pour ceux/celles qui n’habitent pas à la campagne, mais qui ne disposent pas encore de la fibre optique. C’est ainsi que Proximus teste pour l’instant l”ultra vectoring’ ou ‘vectoring+’. “Aujourd’hui, nous pouvons déjà offrir 100 Mbps sur le cuivre à 50 pour cent de la population. Mais avec les installations pilotes que nous allons mettre en oeuvre dans les prochains mois (avec ‘ultra vectoring’, ndlr), nous serons à même de proposer jusqu’à 200 Mbps aux clients habitant à 300 mètres d’un point optique”, ajoute Standaert.

Cette vitesse diminuera évidemment sur les connexions se trouvant encore plus loin du point optique (l’armoire en rue). Mais si ces tests pilotes s’avèrent un succès, il n’est pas exclu que ces clients puissent eux aussi à terme surfer plus rapidement sur internet via une connexion en cuivre.

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