Pourquoi il est si ardu de faire fi de Facebook

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Il semble particulièrement difficile de tourner constamment le dos à Facebook, une fois que l’on y a surfé. Une étude de chercheurs de la Cornell University révèle pourquoi.

Un flux incessant de messages, photos et autres selfies qui ne vous intéresse aucunement, mais qui vous fait prendre conscience que Facebook collecte des données privées de manière débridée et qui vous scotche littéralement à l’écran. Voilà pourquoi certains utilisateurs se lassent du site social.

Mais prendre congé de Facebook, ce n’est pas vraiment simple dans la pratique. Après une brève période d’abstinence, beaucoup d’utilisateurs se mettent à trépigner d’impatience. Des chercheurs de la Cornell University ont cherché à savoir pourquoi. Ils ont utilisé pour ce faire des données du projet 99 days of freedom de Just. Au bout de 33, 66 et 99 jours – après une demande d’autorisation -, des données ont été collectées et des enquêtes menées auprès de 5.000 personnes ayant pris part à l’expérience de Just pour savoir si elles étaient heureuses d’avoir pris congé de Facebook.

6 facteurs qui influencent l’accoutumance à Facebook

De l’analyse de ces données, les chercheurs ont extrait 6 facteurs qui influencent le retour ou non vers Facebook:

  1. Accoutumance perceptible – Quiconque a le sentiment que Facebook est asservissant ou est une habitude, mène une vie moins facilement remplie sans Facebook.
  2. Confidentialité et contrôle – Quiconque a le sentiment que ses activités sur Facebook sont surveillées, y revient moins rapidement.
  3. Besoin de paraître – Les personnes qui utilisent Facebook surtout pour conditionner l’image que les autres ont d’elles, y reviennent par contre plus vite.
  4. L’humeur – Les personnes y reviennent moins vite, si elles sont de bonne humeur.
  5. Utilisation d’autres médias sociaux – Les personnes qui utilisent d’autres médias sociaux, sont, après leur départ, moins enclines à revenir vers Facebook.
  6. Réflexion – Les personnes qui ont commencé à réfléchir au rôle que la technologie peut jouer dans leur vie, sont revenues plus vite vers Facebook. Ce groupe a en effet adapté son comportement au site social en supprimant par exemple l’appli de leur mobile, en faisant le ménage dans leur liste d’amis ou en réduisant le temps consacré à Facebook.

Les chercheurs ont présenté leurs résultats dans l’article Missing Photos, Suffering Withdrawal, or Finding Freedom? How Experiences of Social Media Non-Use Influence the Likelihood of Reversion.

Source: Automatiseringgids.

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