Pour ses voitures en Europe, Lynk & Co mise sur le ‘modèle Netflix’

La Lynk & Co Model 1. © Belga Image

Le constructeur automobile sino-suédois Lynk & Co lancera plus tard cette semaine son Model 01 sur le marché européen. Ce qui caractérise cette voiture luxueuse, c’est le ‘modèle Netflix’: cela signifie les conducteurs ne pourront que souscrire un abonnement à la voiture pour un montant allant jusqu’à 500 euros par mois.

Lync & Co est une firme-soeur de la marque automobile Volvo. Le concept du constructeur est unique au monde et dans notre pays, Lynk & Co entend dans un premier temps devenir un réseau de deux mille à quatre mille membres en 2021.

La marque n’ouvrira pas de concessions ou de garages, mais bien des ‘clubs’, à savoir des showrooms, où les gens pourront s’abonner. Quelques jours plus tard, ils verront un Model 1 les attendre devant leur porte. La primeur européenne est réservée à Amsterdam, où cette semaine encore, un club sera ouvert. L’année prochaine notre pays accueillera lui aussi un club au moins, même si on n’est pas encore certain si ce sera à Bruxelles ou à Anvers.

Aucune option possible

Le premier modèle de Lynk & Co est un luxueux SUV à moteur trois cylindres d’1,5 litre disponible sous forme plug-in ou hybride normale. Le client ne pourra pas choisir d’options, puisque la plupart des fonctions et gadgets seront déjà présents d’origine dans le véhicule, et les teintes seront provisoirement limitées au bleu et au noir. En Europe, les conducteurs ne pourront ni acheter leur voiture ni la prendre en leasing, mais uniquement souscrire un abonnement résiliable relativement facilement.

‘Le client aura accès à une voiture pour une période minimale d’un mois, tout comme chez Netflix’, déclare le CEO Alain Visser. ‘Durant ce mois, peu importe pour nous que vous partagiez la voiture, afin d’en réduire les coûts mensuels.’ C’est là que la formule se distinguera des services en ligne ‘traditionnels’ comme Netflix et Spotify. ‘Si vous la partagez suffisamment, vous pourrez ramener les coûts à zéro, voire empocher un bénéfice’, ajoute Visser. Ce système est destiné à fournir une réponse à la constatation, selon laquelle une voiture n’est pas utilisée dans 96 pour cent du temps. Lynk & Co entend ainsi fournir la mobilité en tant que service à un important groupe de personnes et ce, avec un parc automobile relativement limité.

Made in China

A l’origine, l’objectif était que la voiture soit construite dans l’usine Volvo de Gand. Il s’agit d’une auto basée sur la plate-forme CMA de la XC-40 de la firme-soeur Volvo, dépendant de la holding-mère Geely. Mais comme cette voiture se vend si bien, la capacité de production était insuffisante en Belgique. Voilà pourquoi les premiers modèles sortiront de la chaîne d’assemblage chinoise. Le Model 01, comme le premier modèle s’appelle, sera fourni en avril de l’année prochaine.

On ne sait pas encore clairement combien de véhicules Lynk & Co circuleront sur le réseau routier européen l’année prochaine. ‘Notre but n’est pas de mettre le plus de voitures possible sur les routes, mais d’utiliser de manière la plus optimale le nombre de voitures’, explique Visser. Pour la fin de l’année prochaine, il mise sur quasiment cent mille membres au niveau mondial, dont deux à quatre mille en Belgique.

Contenu partenaire